Le pneumothorax est une pathologie fréquente en pneumologie, dont le principal risque évolutif reste la persistance du pneumothorax avec un non-retour du poumon à la paroi.

C’est une étude descriptive analytique concernant 50 patients hospitalisés pour pneumothorax, au service de pneumologie du CHU Hassan II de Fès. L’étude a été menée sur une durée de 2 ans, allant du 1^er juin 2019 au 1^er juin 2021. L’objectif principal est de comparer ente deux groupes de patients : le G1 avec retour du poumon à la paroi après drainage, et le G2 avec persistance du pneumothorax malgré le drainage thoracique. Afin de conclure aux facteurs prédictifs de la mauvaise évolution du pneumothorax.

Parmi les 50 pneumothorax hospitalisés, la moyenne d’âge était de 50,75 ans chez le groupe (G1) et de 51,55 ans chez le groupe (G2). La prédominance était masculine dans les 2 groupes dépassant les 95 %. Il n’y avait pas de différence significative concernant le nombre de patient tabagique dans les 2 groupes. Il s’agissait d’un premier épisode de pneumothorax dans 90,7 % des cas pour le groupe G1, et sans grande différence chez le deuxième groupe avec 89 % des cas. L’atteinte était repartie, de manière égale dans les 2 groupes, 50 % à droite et 50 % à gauche. Pour ce qui est des antécédents, 17,1 % des patients étaient déjà traités pour tuberculose pulmonaire dans le groupe (G2), contre seulement 6,2 % dans le groupe (G1). Parmi le groupe (G2) 34,4 % des pneumothorax étaient incomplets, avec présence de brides ou plusieurs décollements, contre seulement 15,5 % dans le groupe (G1). À noter également que 44,4 % des pneumothorax survenue dans le groupe (G2) étaient sur des poumons pathologiques, hormis l’emphysème pulmonaire, alors que dans le groupe (G1), les autres pathologies autres que le poumon emphysémateux ne représentent que 17 %. Autrement dit, parmi 100 pneumothorax sur poumon pathologique, 61,2 % ont une mauvaise évolution après drainage. Par contre, pour ce qui est de l’espace de drainage, il n’y a pas de différence significative, mais pour ce qui est la taille du drain, 58,3 % des drainages fait par drain de Jolly moins de 24 FG.

Nous avons conclu que la qualité du poumon sous-jacent, ainsi que le caractère incomplet du décollement, présentent un facteur prédictif de l’évolution du pneumothorax ; et que le diamètre du drain à tendance à changer le pronostic. De cela, choisir un drain thoracique de diamètre convenable et réaliser un scanner thoracique pourrait changer le pronostic post-drainage.