Impact du ticagrelor sur le comportement ventilatoire à l’exercice - 24/02/22
Résumé |
Objectif |
Le ticagrelor est connu pour provoquer de la dyspnée mais également des désordres respiratoires centraux lors du sommeil. Nous avons voulu évaluer le retentissement qu’il pouvait avoir sur le comportement ventilatoire à l’exercice et son impact sur le plan fonctionnel et métabolique.
Méthodes |
C’est une étude rétrospective, monocentrique, d’octobre 2012 à décembre 2020, portant sur 84 patients coronariens placés sous double antiagrégation, dont nous avons analysé les données d’épreuve d’effort. Le critère de jugement principal était l’apparition d’une ventilation périodique durant l’exercice. Nous avons pris les valeurs VO2 max, de PETCO2 et d’EqCO2 à la VO2 max, pour évaluer les retentissements fonctionnels et métaboliques. Pour évaluer la relation avec de SACS nous avons comparé les IAH centraux.
Résultats |
Le ticagrelor serait associé à une majoration du risque de ventilation périodique durant l’exercice en multivarié p<0,001 ; OR à 7,17 IC(2,31 ; 25,19). On ne retrouve pas d’impact du ticagrelor sur les valeurs de PETCO2 à la VO2 max en multivarié (p=0,759 IC[−2,021 ; 2,760]) ; ni sur les valeurs d’EqCO2 à la VO2 max en multivarié (p=0,442 IC[−3,694 ; 1,629]). Les patients sous ticagrelor, semblent avoir une VO2 max plus élevée que les patients sous thiénopyridines en multivarié p<0,001 IC(1,34 ; 4,99). Nous n’avons pas retrouvé d’association entre le ticagrelor et SACS.
Conclusion |
En comparaison avec les thiénopyridines, le ticagrelor semble être responsable de l’apparition d’une ventilation périodique à l’exercice sans cependant dégrader sur les capacités fonctionnelles et métaboliques.
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Vol 19 - N° 1
P. 16 - mars 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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