Incidence de la pyélonéphrite aiguë obstructive ou compliquée en hospitalisation en France (Etude FUrTIHF-2) – Première évaluation PMSI 2014-2019 - 11/03/22
, A. Meva'a 1, 2, M. Vallée 4, F. Bruyère 2, 5, 6, L. Grammatico-Guillon 1, 2, 6Résumé |
Introduction |
La pyélonéphrite aiguë (PNA) est une infection du tractus urinaire haut, nécessitant 20 à 25 % d'hospitalisations, notamment en cas d'obstruction ou complication, dont les incidences sont mal connues. L'objectif était de mesurer l'incidence des PNA hospitalisées en France, et plus particulièrement des PNA avec dérivation et/ou complication, et d'en décrire les parcours.
Méthodes |
Ont été inclus les patients ≥ 18 ans hospitalisés en France entre 2014 et 2019, avec PNA identifiée selon un algorithme PMSI précédemment validé (VPP 90,6 %) et appliqué sur la base nationale ATIH. Parmi celles-ci, les PNA avec dérivation étaient identifiées par la présence d'au moins un acte CCAM de dérivation (Se 90,9 %, VPP 100 %) et les complications par au moins une ré-hospitalisation en lien avec la PNA dans les trois à quatre mois après la sortie.
Résultats |
Ont été inclus 527 671 patients, représentant une incidence de 183 cas pour 100 000 habitants, plus élevée chez la femme (268) que chez l'homme (90), et en augmentation entre 2014 et 2019 (de 175 à 192 /100 000), particulièrement au-delà de 50 ans quel que soit le sexe. Stable sur la période, 12,5 % avaient une PNA avec dérivation et 11,8 % au moins une complication ; plus fréquentes chez les patients de 60-69 ans ou avec cancer, métastase ou maladie rénale. Le taux de complication était plus élevé en cas de dérivation (26 %, versus 9,4 %). La létalité était de 6,4 % (7,7 % si dérivation et 9,2 % si complication). Le germe le plus fréquent était Escherichia coli, retrouvé dans 56,1 % des séjours.
Discussion/Conclusion |
Cette étude transversale sur données médico-administratives a permis pour la première fois de mesurer l'incidence des PNA hospitalisées, en montrant son augmentation sur la période. Les actes de dérivation et les PNA compliquées ont été analysés, confirmant l'intérêt des bases de données médico-administratives pour l’étude des parcours de soins de pathologies aiguës hospitalisées.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Incidence, Pyélonéphrite hospitalière, PMSI, Dérivation
Vol 70 - N° S1
P. S30 - mars 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
