Tolérance immunitaire vis-à-vis d’auto-antigènes du système nerveux : implications thérapeutiques - 26/04/08
pages | 11 |
Iconographies | 1 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Introduction : Plusieurs affections inflammatoires chroniques du système nerveux central, notamment la sclérose en plaques, font intervenir une réponse auto-immune dirigée contre des antigènes myéliniques. Des résultats récents, provenant essentiellement de l’étude de modèles animaux, indiquent que le système nerveux, classiquement considéré comme « immunologiquement privilégié », s’avère bien plus permissif au développement de réponses auto-immunes que ce qui était généralement envisagé. Cependant, des mécanismes naturels de tolérance s’opposent à cette auto-immunité.
État des connaissances : Dans le thymus tout d’abord, lors de l’ontogénie des lymphocytes T, l’expression ectopique d’auto-antigènes du système nerveux induit une protection partielle en favorisant l’élimination physique des lymphocytes autoréactifs et l’induction de lymphocytes T régulateurs. Dans les organes lymphoïdes secondaires, l’activation des lymphocytes T autoréactifs ayant échappé à la tolérance thymique est soumise au contrôle d’une population de lymphocytes T CD4+ régulateurs naturels, caractérisée par l’expression de Foxp3 et CD25. Enfin, lorsque des lymphocytes T autoréactifs activés pénètrent dans le système nerveux central, plusieurs mécanismes locaux concourent à limiter leurs effets potentiellement délétères.
Conclusions et perspectives : L’accumulation récente des connaissances concernant l’induction des lymphocytes T régulateurs, leurs modes d’action, et la mise au point de méthodes permettant de les manipuler in vivo, devraient ouvrir de nouvelles perspectives thérapeutiques pour les affections auto-immunes du système nerveux.
Immune tolerance and control of CNS autoimmunity: from animal models to MS patients |
Introduction: Multiple sclerosis (MS) is a chronic inflammatory disease resulting in demyelination and axonal loss within the central nervous system (CNS). An autoimmune reaction directed against CNS antigens contributes to the disease process. Since the CNS has long been considered as an immune privileged site, how such an immune response can develop locally has remained enigmatic. Recent data, mostly based on the study of animal models for MS, have shown that the CNS is in fact more permissive to the development of immune responses than previously thought. This observation is counterbalanced by the fact that immune tolerance to neural antigens can be induced outside the CNS. This review focuses on the mechanisms preventing CNS autoimmunity, which act in three separate tissues.
State of the art: In the thymus, expression of CNS auto-antigens promotes partial protection, notably through elimination of autoreactive T cells. In the secondary lymphoid organs, the remaining autoreactive T cells are kept under control by the thymus-derived naturally occurring regulatory T cells of the CD4+ Foxp3+ phenotype. In the CNS, multiple mechanisms including the local activation of regulatory T cells further limit autoimmunity.
Conclusions and perspectives: A better understanding of the induction of regulatory T cells, of their mechanisms of action, and of approaches to manipulate themin vivomay offer new therapeutic opportunities for MS patients.
Mots clés : Sclérose en plaques , Système nerveux central , Auto-immunité , Tolérance immune , Cellules T régulatrices
Keywords:
Multiple sclerosis
,
Central nervous system
,
Autoimmunity
,
Immune tolerance
,
Regulatory T cells
Plan
© 2007 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 163 - N° HS1
P. 12-22 - septembre 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?