Staphylococcus aureus métirésistant en dermatologie - 29/04/08
M. Trividic [1],
M.-L. Gauthier [1],
A. Sparsa [1],
M.-C. Ploy [2],
M. Mounier [2],
S. Boulinguez [1],
C. Bedane [1],
J.-M. Bonnetblanc [1]
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Introduction |
La fréquence de prélèvement positif à staphylocoque aureus métirésistant (SAMR) augmente régulièrement en milieu hospitalier, posant de nombreux problèmes pratiques.
But de l'étude |
L'objectif de ce travail était de rechercher la provenance du SAMR (domicile ou hospitalier), les facteurs de risque de contamination et d'observer l'évolution (survenue ou non de complications générales).
Malades et méthodes |
Il s'agissait d'une étude rétrospective concernant tous les malades hospitalisés en Dermatologie ayant eu un prélèvement positif à SAMR entre 1997 et 1998.
Résultats |
Cinquante-trois malades sur 4 579 (0,011 p. 100) hospitalisés en Dermatologie en 1997 et 1998 avaient un prélèvement positif à SAMR. La moyenne d'âge de ces malades était de 70,86 ans (26-97). Les portes d'entrée les plus fréquentes étaient les ulcères de jambes (30) et les maux perforants plantaires (4). Dans 48 cas, la dermatose était chronique (> 1 mois). L'acquisition du SAMR dans le service a été montrée pour 13 malades. Quarante malades étaient porteurs du SAMR à leur entrée dans le service. Sur 26 malades venant directement de leur domicile, seuls 9 n'avaient jamais été hospitalisés auparavant. Les 14 autres malades provenaient soit de maisons de retraite soit d'autres services hospitaliers. Un diabète était présent dans 6 cas. Dans 32 cas, l'évolution a été favorable, avec un traitement local adapté à la dermatose. Les complications ont été observées dans 13 cas : érysipèle (1), ostéoarthrite (3) septicémie (2) syndrome fébrile (9).
Discussion |
La majorité des malades porteurs de SAMR étaient suivis pour des ulcères de jambe ou des maux perforants plantaires, ce qui confirme qu'une plaie chronique est un facteur favorisant de portage de SAMR. Quarante malades sur 53 sont entrés dans le service avec leur SAMR. L'hospitalisation antérieure est un facteur de risque de portage de SAMR et doit être recherche à l'interrogatoire pour dépister les malades à risque. Dans la plupart des cas, la découverte du SAMR n'a pas nécessité la mise en place d'une antibiothérapie générale, mais seulement un traitement local adapté à la dermatose. Il n'est pas nécessaire de traiter des SAMR par antibiothérapie locale ou générale, dans la mesure où la présence du SAMR est souvent le témoin d'une simple colonisation de la plaie. Une surveillance clinique est cependant nécessaire pour dépister d'éventuelles complications.
Methi-resistant Staphylococcus aureus in dermatological practice: origin, risk factors and outcome. |
Background |
Increased frequency of methi-resistant Staphylococcus aureus (MRSA) in inpatients is a day to day problem.
Objective |
To determine the origin of MRSA, the causes for contamination, and potential complications in a department of Dermatology.
Patients and methods |
A retrospective study of patients hospitalized in a dermatology department with cutaneous MRSA during 1997-1998. We considered age, type and duration of dermatitis, geographic origin of patients on admission, previous hospitalizations, time between arrival in the ward and positive MRSA, and complications requiring systemic antibiotics.
Results |
Out of 4579 of our patients, 53 (0.011 p. 100) had positive MRSA. They were on average 70.86 years-old (26 to 97). The most common underlying dermatitis was leg ulcers (30) and foot sores (4). Dermatitis had lasted for more than 1 month in 48 patients. Most of the patients (40) had their MRSA on admission to our ward. Twenty six patients admitted from home had MRSA; only 9 had never been in an hospital. Six patients had diabetes mellitus. Thirty two patients healed with local treatment for their dermatitis. Thirteen patients have had some complications (erysipela 1, osteoarthritis 3, septicemia 2, febrile syndrome 9).
Discussion |
Most patients with MRSA had leg ulcers or foot sores, confirming liability of chronic wounds to MRSA colonizing. Thirty one out of 40 patients with MRSA at arrival had been previously hospitalized. Hospitalization increases the risk of MRSA contamination. Treatment of MRSA is essentially that of the underlying dermatitis. However, it is still necessary to monitor the lesion for complications.
Plan
© 2002 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 129 - N° 1
P. 27-29 - janvier 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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