Étude de la densité osseuse chez l’hémodialysé chronique et facteurs associés à l’ostéoporose - 06/09/22
Résumé |
Introduction |
Les patients hémodialysés chroniques ont une densité minérale osseuse considérablement réduite. Le risque d’ostéoporose est majeur mais l’incrimination de facteurs cliniques et biologiques reste encore mal élucidée.
Description |
Étude transversale descriptive et analytique, menée au service d’hémodialyse de la polyclinique CNSS, Sfax, Tunisie, durant le mois de janvier 2022, intéressant 26 hémodialysés chroniques depuis au moins 6 mois, ayant bénéficié d’une DMO mesurée par l’absorptiomètre à rayons X en double énergie (DXA) afin d’évaluer la densité osseuse au rachis, fémur gauche et fémur droit.
Méthodes |
Nous avons étudié les paramètres cliniques des patients (âge, ancienneté en hémodialyse, comorbidités, état nutritionnel). On a considéré comme ostéoporose chez l’hémodialysé un T-score≤−2,5. Nous avons essayé d’établir une relation statistique entre paramètres biologiques (albuminémie, calcémie, phosphorémie, parathormone [PTH], phosphatases alcalines [PAL] et hémoglobine) et ostéoporose.
Résultats |
Ils étaient quatorze hommes (53,8 %) et douze femmes (46,2 %), d’âge moyen à 55,92 ans [24–91 ans]. L’ancienneté de dialyse remonte à 9,5 ans [6–18 ans]. La comorbidité la plus fréquente était la coronaropathie (42,3 %). La dénutrition protéinocalorique était estimée à 7,7 % de notre population. La DMO montrait une moyenne de T-score au niveau du rachis à −1,25, avec ostéoporose dans 26,9 % des cas, au niveau du fémur gauche à −1,25 avec ostéoporose dans 8,3 % des cas et au niveau du fémur droit à −1,07 avec ostéoporose dans 12,5 % des cas. Nous n’avons pas trouvé de différence statistiquement significative entre les moyennes de l’albuminémie, hémoglobine, calcémie, phosphorémie, PAL et PTH dans le groupe ostéoporose vs non-ostéoporose. Par ailleurs, nous avons trouvé une corrélation faible et négative entre PTH et T-score à n’importe quel site (coefficient de corrélation Spearman=−0,434), statistiquement significative (p-value=0,013) (Tableau 1).
Conclusion |
Dans cette étude, l’atteinte la plus importante de la densité osseuse était au rachis. Également, l’ostéoporose à n’importe quel site osseux était corrélée à l’hyperparathyroïdie. D’où l’intérêt de réaliser une DMO en cas de PTH élevée afin d’évaluer le risque fracturaire. De futures études sur des échantillons plus larges sont à envisager pour préciser d’autres facteurs de risque.
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Vol 18 - N° 5
P. 430 - septembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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