Le syndrome de tachycardie posturale orthostatique (postural orthostatic tachycardia syndrome [POTS] des Anglo-Saxons) se caractérise par une tachycardie excessive en réponse à l'orthostatisme. Il est à l'origine d'un état très invalidant d'intolérance à l'orthostatisme associé à divers symptômes parmi lesquels des palpitations, une asthénie intense, des sensations de malaise général et, rarement, des syncopes. La physiopathologie du syndrome est complexe et fait intervenir plusieurs mécanismes incluant un dysfonctionnement du système nerveux autonome et du contrôle de la volémie, ainsi qu'une possible composante auto-immunitaire, avec, comme voie finale commune un déconditionnement cardiaque. Selon le mécanisme prédominant, différents phénotypes de la maladie sont décrits. Le diagnostic positif repose sur la constatation d'une tachycardie excessive lors de la mise en orthostatisme ou du test d'inclinaison. Le traitement, essentiellement symptomatique, repose sur un programme d'entraînement physique adapté, l'éviction des facteurs prédisposants et une pharmacopée limitée. Cet article revoit les principaux aspects physiopathologiques, diagnostiques et thérapeutiques du POTS. Un chapitre est consacré aux cas récents décrits après une infection par le syndrome respiratoire aigu sévère lié au coronavirus de type 2 (Sars-CoV-2) car, depuis l'arrivée de ce virus, des cas de POTS associé au coronavirus disease (Covid) long ont été rapportés.