Comparaison du profil d’expression des immunecheckpoints dans les lymphomes B diffus à grandes cellules NOS, EBV+ et EBV− : impact sur le pronostic - 12/10/22
Résumé |
Introduction |
Peu de publications ont été réalisées sur l’expression des immunecheckpoints (PD1-et PD-L1) par les cellules lymphoïdes tumorales des lymphomes B diffus à grandes cellules (LBDGC) NOS EBV+ et EBV-.
Objectifs |
Caractérisation et comparaison du profil d’expression de PD1, PD-L1 par les cellules lymphoïdes tumorales des LBDGC NOS EBV+ et EBV−.
Méthodes |
Nous avons comparé 78 patients LBDGC EBV− NOS dont 67 de phénotype ABC et 11 GCB avec 13 patients LBDGC EBV+ ABC suivis et traités par R-CHOP sur une période de 44 mois. Nous avons estimé le pourcentage d’expression par les cellules lymphoïdes tumorales de PD-L1 (CAL10) avec un cut off de 30 %, et PD-1(NAT 105) avec un cut off de 5 %.
Résultats |
Dans notre série, il a été observé une différence significative entre les deux groupes sur l’expression de PD-L1 par les cellules lymphomateuses p<0,0001. Cette expression a été retrouvée dans 100 % des LBDGC EBV+ et dans 24,4 % des LBDGC EBV−. Le PD-1 n’a pas montré de différence significative entre les deux groupes p=0,261. Il a été exprimé par 15,4 % des LBDGC EBV+ et 6,4 % des LBDGC EBV. L’expression de PD-L1 a été corrélée à une mauvaise réponse au traitement et une survie inférieure p=0,006. Nous avons également noté une différence significative entre les deux groupes sur la réponse au traitement R-CHOP (p=0,01) et sur le taux de survie entre les LBDGC EBV+ et EBV-, Log Rank (Mantel-Cox) p=0,0001.
Discussion |
La fréquence d’expression de PD-L1 dans les LBDGC est de l’ordre de 20 % à 30 %, mais dépend du seuil de positivité retenu et du compartiment cellulaire analysé, tumoral ou environnemental. Nos résultats sont concordants avec les données de la littérature avec un seuil de positivité à 30 %. Elles sont également concordantes sur la fréquence plus élevée de cellules tumorales PD-L1+ dans les LBDGC de phénotype ABC ainsi que l’association forte entre l’expression de PD-L1 et la présence d’EBV. De rares observations ont cependant décrit dans un faible pourcentage de cas, l’expression de PD-1 à la surface des cellules lymphomateuses et la possible co-expression de PD-1 et de PD-L1 par les mêmes cellules tumorales. Les résultats restent controversés.
Conclusion |
Notre étude démontre que l’expression de PD-L1 par les cellules lymphoïdes tumorales est un facteur prédictif de la réponse thérapeutique et la survie ; en plus du statut EBV dans les LBDGC.
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Vol 42 - N° 5
P. 409-410 - octobre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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