Nutrition en réanimation - 05/01/23
Résumé |
La nutrition artificielle en réanimation permet d'apporter des nutriments aux patients incapables de s'alimenter ou dont les apports sont insuffisants. La constitution d'une dette énergétique et, surtout, protidique favorise le développement de séquelles fonctionnelles qui peuvent perdurer au-delà du séjour à l'hôpital. Une évaluation précise du statut nutritionnel doit être réalisée à l'admission en soins critiques à l'aide d'outils tels que les critères de la Global Leadership Initiative on Malnutrition (GLIM) et les scores Nutrition Risk Screening 2002 (NRS-2002) et Nutrition Risk in the Critically ill (NUTRIC). Les besoins énergétiques quotidiens doivent être mesurés par calorimétrie indirecte pour déterminer la dépense énergétique de repos (DER). Les apports sont inférieurs à 70 % de la DER à la phase aiguë puis atteignent 100 % à partir de J4. En l'absence de cette technologie, les cibles calorique et protidique sont estimées respectivement à 12-25 kcal/kg/j et 1,3 g/kg/j. Chez le sujet obèse, une nutrition isocalorique et hyperprotidique est prescrite à partir du poids ajusté. En cas d'apports oraux impossibles, une nutrition entérale précoce (< 48 heures) doit être instaurée en première intention. S'il existe une contre-indication à l'entérale, une parentérale précoce peut être prescrite chez les patients à risque nutritionnel (NUTRIC > 5). En cas d'intolérance digestive haute, l'introduction d'un traitement prokinétique est indiquée après vérification de l'intervalle QT. En cas d'apports insuffisants (< 60 % de la cible), une nutrition parentérale complémentaire est administrée entre J4-J7. Enfin, un apport protidique adéquat associé à de l'exercice physique permet d'améliorer le pronostic fonctionnel des patients à la sortie de réanimation.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Nutrition artificielle, Entérale, Parentérale, Syndrome de renutrition, Faiblesse musculaire
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