La pandémie COVID-19 a eu d’importantes répercussions sur la santé physique et psychologique des personnes infectées par le virus du SARS-CoV-2. Néanmoins, cet impact s’est avéré encore plus significatif chez le personnel de santé (PS) placé en première ligne dans la gestion de cette crise sanitaire. L’objectif de notre étude était d’évaluer la qualité de vie du PS un an après une infection par le SARS-CoV-2.

Étude transversale ayant intéressé le PS de l’hôpital Charles Nicolle, pour lequel un diagnostic de COVID-19 avait été posé durant la période allant du 1^er au 30 juin 2021. Les données collectées portaient sur les caractéristiques sociodémographiques et professionnelles. La qualité de vie des PS était évaluée un an après l’infection, en utilisant le questionnaire SF12 dans ses deux dimensions physique et mentale.

La population d’étude comportait 170 PS atteints de COVID-19. Le taux de réponse était de 67 %. L’âge moyen était de 43,2±10 ans avec un sex-ratio (H/F) de 0,6. La catégorie professionnelle la plus représentée était celle des infirmiers dans 46,4 % des cas et des ouvriers dans 31,2 % des cas. À un an en post-infection, la qualité de vie physique (PCS) et mentale (MCS) était satisfaisante avec un score SF12 moyen de 61,9 %, PCS moyen à 60,5 % et MCS moyen à 62,7 %. Une différence statistiquement significative était notée avec la catégorie professionnelle (SF12 moyen : p<10⁻³, PCS : p=0,39, MCS : p<10⁻³, IC=95 %). Aucune différence statistiquement significative n’a été trouvée selon le sexe.

Notre étude suggère que la COVID-19 n’a pas affecté la qualité de vie des professionnels de santé un an après l’infection. Toutefois, un suivi régulier reste nécessaire.