Les exacerbations d’asthme sont des phénomènes paroxystiques associés à une morbi-mortalité importante. Le recours à l’hospitalisation pour exacerbation d’asthme doit être considéré comme un témoin de la gravité de la maladie et doit réévaluer l’adéquation de la prise en charge de l’enfant asthmatique. Le but de cette étude est d’évaluer le profil allergologique et les conditions environnementales des enfants hospitalisés pour une exacerbation d’asthme.

Étude prospective et descriptive incluant quarante enfants asthmatiques hospitalisés pour une exacerbation d’asthme dans le service de pneumo allergologie pédiatrique entre le mois de janvier et le mois de mars de l’année 2020.

La moyenne d’âge de nos patients était de 6 ans et demi avec une prédominance masculine (52,5 %). L’exacerbation d’asthme était grave dans 22,5 % des cas. Une atopie familiale était présente dans (75 %) des cas. Il s’agit dans la majorité des cas d’un asthme allergique. Les manifestations allergiques associées à l’asthme chez nos patients sont présents dans 32,5 % des cas dominées par la rhinite chronique (27,5 %) suivie par la dermatite atopique (12,5 %). Deux enfants ont présenté une allergie alimentaire à type d’allergie aux protéines de lait de vache (5 %). Un seul enfant a présenté une conjonctivite allergique (2,5 %). Les tests cutanés ont été pratiqués chez tous nos patients et ont été positifs dans 65 % des cas. Les acariens constituent l’allergène le plus dominant (92,3 %). Trente-cinq (87,5 %) de nos patients vivent dans un milieu urbain et sont exposés à la poussière dans 32,5 % des cas. Ils sont tous exposés à la pollution atmosphérique liée au trafic routier. L’humidité à l’intérieur de leurs maisons est notée dans 45 % des cas. Onze (27,5 %) enfants étaient en contact avec des animaux domestiques. Le tabagisme passif constitue le facteur de risque le plus important d’exacerbation présent dans 50 % des cas.

L’asthme est un problème de santé publique. Une prise en charge globale est indispensable, elle comprend l’éducation des patients, le contrôle de l’environnement en plus des moyens médicamenteux.