L'échographie occupe maintenant une place essentielle dans le diagnostic et la surveillance de la pathologie thyroïdienne, loin devant les autres modalités d'imagerie : scintigraphie, tomodensitométrie, imagerie par résonance magnétique et tomographie par émission de positons. Son rôle dans la prise en charge du nodule est primordial. À partir d'un examen standardisé et d'un recueil des données rigoureux, on a pu créer une classification pertinente permettant de sélectionner les nodules qui doivent bénéficier d'une cytoponction. En France, il s'agit du score European-Thyroid Imaging Reporting and Data System (EU-TIRADS). La technique et les résultats de la cytoponction sont ici détaillés. Dans le cadre des dysthyroïdies, le clinicien peut intégrer les données de l'échodoppler dans ses schémas décisionnels (maladie de Basedow, thyropathies auto-immunes, adénome toxique, hyperthyroïdies iodo-induites). L'apport de l'échographie est également précieux pour les autres pathologies : thyroïdites, goitre, thyroïde post-thérapeutique. Une place importante est réservée à l'échographie interventionnelle. Le thyroïdologue et le radiologue spécialisé doivent enrichir leur expertise de ces évolutions majeures dans l'imagerie thyroïdienne pour participer à l'optimisation de la prise en charge de l'ensemble des thyropathies.