Test d'inclinaison : modalités, techniques et résultats - 06/03/23
Résumé |
La prise en charge des syncopes a connu, ces trois dernières décennies, de grandes avancées, grâce notamment à l'apport du test d'inclinaison et du moniteur électrocardiographique implantable et à la publication des recommandations des sociétés savantes. Cette prise en charge des patients avec syncope doit comprendre, dans tous les cas, une anamnèse minutieuse portant sur les antécédents, les circonstances de survenue, la prise de médicaments, ainsi que la présence et la nature d'éventuels symptômes accompagnants. Associé à un examen physique détaillé, une recherche d'hypotension orthostatique et un électrocardiogramme 12 dérivations, ce bilan initial permet d'établir un diagnostic dans environ 50 % des cas. L'entité « syncope inexpliquée » représente les patients chez qui la cause de la syncope reste indéterminée après ce bilan standard. En l'absence de cardiopathie ou d'anomalies électrocardiographiques, la recherche d'une étiologie réflexe de type vasovagal doit être privilégiée. Le test d'orthostatisme prolongé (test d'inclinaison ou tilt test) est l'examen de choix pour diagnostiquer ce type de syncope. Il consiste à analyser la tension artérielle et la fréquence cardiaque d'un patient en décubitus dorsal sur une table pivotante avec une inclinaison de 60 à 70° pendant 30 à 45 minutes. Un réflexe inhibiteur prenant naissance au niveau des récepteurs sensitifs de la paroi inféro-postérieure du ventricule gauche peut déclencher une hypotension artérielle et une bradycardie. La survenue simultanée de symptômes permet de poser le diagnostic de syncope vasovagale. Les formes cliniques peuvent être bénignes (simple lipothymie vasovagale) ou malignes, pouvant conduire dans les cas extrêmes à un arrêt circulatoire. Le test d'inclinaison, proposé depuis la fin des années 1980, constitue une avancée considérable dans le diagnostic des syncopes inexpliquées car il objective une origine vasovagale chez environ 50 % des adultes et 60 à 80 % des enfants et adolescents. Même s'il persiste quelques différences méthodologiques, les mesures générales à respecter lors de la pratique de ce test ont été publiées par un consensus d'experts dès 1996. Sa bonne réalisation nécessite l'application d'un protocole d'examen rigoureux et l'utilisation de dispositifs d'acquisition adaptés à la détection de variations rapides des paramètres hémodynamiques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Syncope vasovagale, Syncope inexpliquée, Test d'inclinaison, Méthodologie du test d'inclinaison, Indications du test d'inclinaison
Plan
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à ce traité ?