Les personnels soignants ont un risque majoré de contracter plusieurs infections. Le vaccin antitétanique permet de se protéger contre le tétanos, il est obligatoire pour certains professions notamment les militaires.

Déterminer l’imputabilité de la vaccination antitétanique post accident d’exposition au sang dans la survenue de la vascularite.

On rapporte le cas d’une ouvrière travaillant dans une clinique adressée pour une expertise médicale afin de déterminer l’imputabilité de la vaccination antitétanique dans la survenue de la vascularite.

Il s’agit d’une patiente âgée de 36ans, ouvrière dans une clinique, sans antécédents pathologiques notables, qui nous a été adressé pour une expertise médicale afin de déterminer le taux d’IPP suite à un accident d’exposition au sang suite à une piqûre d’aiguille. La patiente a bénéficié d’une vaccination et d’une sérothérapie antitétanique. Deux heures après l’injection, elle a développé une tuméfaction douloureuse rouge et œdématiée au niveau du site d’injection secondairement abcédée ayant nécessité le recours à une mise à plat à deux reprises avec un repos de 35jours. Elle a développé des lésions cutanées, deux jours après la vaccination, à type de tâches purpuriques infiltrées, polymorphes au niveau du visage, du cou et des membres supérieurs et un angioœdème chronique ayant nécessité son hospitalisation au service de dermatologie. La biopsie cutanée a montré un aspect de vascularite leucocytoclasique. Le bilan immunologique a mis en évidence la présence d’une cryoglobulinémie mixte avec hypocomplémentémie, le reste du bilan était normal. Le rôle du vaccin et du sérum administrés a été évalué par la pharmacovigilance comme possible dans la genèse de la vascularite. Ainsi, devant la confirmation de l’origine MAPI la vascularite a été retenue comme séquelle indemnisable de la vaccination antitétanique et de la sérothérapie suite à l’AES en association avec l’abcès cutané. Le taux d’IPP était évalué à 30 %.

Tout acte de vaccination peut provoquer des complications graves. Il est recommandé que le médecin du travail vérifie le statut vaccinal des salariés à l’embauche, assure le suivi du calendrier vaccinal adapté aux risques présents.