Recueil des manifestations extra-cutanées (UCSe+) d’activation mastocytaire au cours de l’urticaire chronique spontanée (UCS) - 08/04/23
, A. Badaoui 2, A. Du-Thanh 3, N. Marmion 4, C. Bara-Passot 5, F. Tétard 6, A.S. Darrigade 7, C. Vermeulen 2, F. Bérard 8, E. Amsler 9, F. Hacard 8, P. Pralong 10, J. Castagna 11, F. Augey 8, M.S. Doutre 12, L. Bouillet 1, A. Bocquet 1, A. Soria 13Résumé |
Introduction (contexte de la recherche) |
L’urticaire chronique spontanée (UCS) peut être associée à des symptômes d’activation mastocytaire extra-cutanés (UCSe+).
Objectif |
Recueillir la présence de symptômes d’activation mastocytaire extra-cutanés chez des patients atteints d’UCS.
Méthodes |
Étude nationale descriptive, prospective, multicentrique par questionnaire sur la présence des manifestations d’activation mastocytaire extra-cutanées chez des patients atteints d’UCS, consultant entre Mai 2021 et Juillet 2022.
Résultats |
Au total, 452 questionnaires ont été complétés incluant 335 femmes (74,1 %), d’âge médian 43ans (IQR : 35–55). 65 patients (14,4 %) avaient des antécédents de maladies auto-immunes (MAI), .42,3 % ne rapportaient aucun symptôme extra-cutané d’activation mastocytaire (UCSe-). 377 patients étaient traités pour leur UCS par antihistaminiques anti-H1 entre 1 à 4 fois la posologie AMM, 132 par omalizumab, 21 par montelukast, 17 par antihistaminiques anti-H2, et 34 n’avaient aucun traitement.
Chez les 261 patients déclarant des symptômes extra-cutanés lors des poussées d’UCS, 23,7 % (n=107) avaient des signes généraux, 19,9 % digestifs, 12,6 % cardiovasculaires, 12,2 % neurologiques, 9,7 % ORL, 7,1 % ophtalmologiques, 6 % respiratoires et 3,8 % urinaires.
On ne retrouvait aucune différence d’âge ou d’ancienneté de l’UCS entre les 2 groupes UCSe- et UCSe+. Dans le groupe UCSe+, les femmes étaient sur-représentées (82 % vs 63,3 % ; p<10-4) ainsi que les patients avec conjonctivite allergique (22, 6 % vs 13, 6 % ; p<0,02)), dermatite atopique (14,2 % vs 6,8 % ; p<0,01) et/ou MAI (18,4 % vs 8,9 % ; p<0,04).
Dans le groupe UCSe+, plus de patients étaient traités par 4 fois la posologie AMM d’anti-H1 (29,5 % vs 20,4 % ; p<0,03) et par anti-H2 (6,5 % vs 0 % ; p<10-4)..
Conclusions |
Nous rapportons la présence de symptômes d’activation mastocytaire extra-cutanés concomitants chez plus de 50 % des patients ayant une UCS. Ces patients sont plus souvent traités par des antihistaminiques anti-H1 à fortes doses et anti-H2. La réponse clinique de ces symptômes extra-cutanés aux différents traitements anti-H1, anti-H2, etc. est en cours d’analyse.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 63 - N° 3
Article 103407- avril 2023 Retour au numéro
Article précédent
- Existe-t-il une place pour une immunothérapie allergénique dans les réactions retardées au venin d’hyménoptères ?
- S. Rahmouni, C. Hoarau
- Une vascularite comme manifestation allergique post immunisation antitétanique en milieu hospitalier
- R.N.K. Nakhli, N.K. Kammoun, S.C.H. Chemingui, A.K. Koubaa, S.F. Fehri, H. Nouaigui
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?