En dehors du paludisme, les médicaments antiparasitaires actuellement disponibles ont vocation à traiter les patients porteurs de parasitoses à helminthes et à protozoaires. Le traitement des helminthoses humaines repose principalement sur l'utilisation des dérivés benzimidazolés, de l'ivermectine et du praziquantel. Ces médicaments sont efficaces, bien tolérés et faciles d'utilisation. Le recours à d'autres médicaments souvent plus anciens peut être utile mais uniquement dans certaines situations. Les médicaments antiprotozoaires font appel, la plupart du temps, à d'autres classes thérapeutiques d'une grande diversité tant sur le plan chimique que pharmacodynamique. Les dérivés 5-nitro-imidazolés utilisés contre les trichomonoses, amœboses et giardiases, les médicaments destinés à traiter les leshmanioses (amphotéricine B, méglumine, pentamidine, miltéfosine) et les trypanocides (pentamidine, suramine, eflornithine, nifurtimox, benznidazole et mélarsoprol) illustrent cette diversité d'activité antiparasitaire. Les médicaments antiprotozoaires sont souvent d'un usage délicat et peuvent exposer à de nombreux effets indésirables, parfois graves.