Dépression et cognition - 02/08/23
Résumé |
La dépression est associée à des modifications cognitives froides, chaudes et sociales. En ce qui concerne les cognitions froides, la dépression est associée à des altérations de l'attention, de la mémoire, de la fluence et des fonctions exécutives. En ce qui concerne les cognitions chaudes, la dépression est associée à un biais émotionnel négatif, une altération du traitement des récompenses et une altération de la mémoire autobiographique. En ce qui concerne les cognitions sociales, la dépression est associée à une anhédonie sociale, une hypersensibilité au rejet, un évitement de la compétition, une augmentation de la punition altruiste, une altération de la reconnaissance des émotions, une diminution de la coopérativité et une altération de la théorie de l'esprit. Les altérations cognitives froides et chaudes sont de potentiels endophénotypes cognitifs de la dépression. La prise de décision risquée est, quant à elle, un sérieux candidat endophénotypique du suicide. Les déficits cognitifs pourraient contribuer à l'origine et au maintien de la dépression. La grande majorité des traitements de la dépression améliorent ces déficits cognitifs. Les médicaments antidépresseurs répondent au biais émotionnel bottom-up perceptif, alors que les thérapies comportementales et cognitives et les stimulations magnétiques transcrâniennes conventionnelles répondent au biais émotionnel top-down expectatif. L'amélioration de la compréhension neurocognitive de la dépression ouvre la voie à des traitements curatifs plus individualisés ainsi qu'à des traitements de la vulnérabilité.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Dépression, Cognition, Antidépresseurs, Suicide, Endophénotype
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