Alors que le dépistage des maladies respiratoires obstructives chroniques (bronchopneumopathie chronique obstructive [BPCO], asthme, etc.) constitue un enjeu majeur de santé publique en France et dans le monde, la spirométrie simple est l’outil incontournable pour relever ce défi. Alors qu’il est établi depuis Robert Tiffeneau en 1947 que le rapport VEMS/CV permet le diagnostic de ces maladies chroniques obstructives, le critère diagnostique fait l’objet d’intenses débats entre partisans l’utilisation d’un « seuil fixe » de 0,7, et partisans de l’utilisation de la « limite inférieure de la normale ». Nous proposons dans cette revue narrative une présentation des avantages respectifs de ces deux critères diagnostiques, tenant compte des arguments les plus récents de la littérature, mais aussi des situations de discordance entre ces deux critères afin de proposer une stratégie d’interprétation et de diagnostic tenant compte de ces deux critères, dans le contexte d’une spirométrie de dépistage.

While the screening of chronic obstructive lung diseases (COPD, asthma, etc.) constitutes a major public health issue in France and worldwide, simple spirometry appears currently as the key to meeting the challenge. Since description of the forced expiratory maneuver by Robert Tiffeneau in 1947, it has been admitted that the FEV₁/VC ratio permits diagnosis obstructive pulmonary diseases. However, the diagnostic criteria for this ratio remain uncertain. The long-lasting debate between advocates of a 0.7 “fixed ratio” (FR) of 0.7 and advocates of the “lower limit of normal” (LLN) remains relevant.

In this general review, we describe the respective advantages of the FR and LLN criteria according to the most recently published studies, and characterize the conditions associated with discrepancies between these criteria.

FR and LLN appear not to share similar diagnosis values and the use of both criteria facilitates proposal of an up-to-date interpretation and diagnosis strategy in the context of first-line spirometry, particularly for patients with FEV₁/VC ratio in the “grey zone”.