Introduction et but de l’étude |
Nous avons précédemment montré que la citrulline (CIT), administrée au rat âgé, stimulait la synthèse protéique musculaire et préservait l’homéostasie azotée. Le but de ce travail est de déterminer si la CIT a la capacité de stimuler directement la synthèse protéique musculaire quelle que soit la fraction protéique considérée. L’étude est donc réalisée en utilisant un modèle de muscles isolés incubés. Etant donnée l’importance de l’anabolisme protéique au cours de la dénutrition protéino-énergétique, des rats adultes sains (AL) ou dénutris (D) sont étudiés.
Des rats males (3 mois) sont soumis à une restriction alimentaire (50 % des ingesta spontanés avec un régime à 5 % de protéines durant 6 semaines) (R, n=20) ou nourris ad libitum (AL, n=20). Les epitrochlearis sont prélevés et préincubés 30 min dans un milieu Krebs-Ringer (37 °C, 95 %O2:5 %CO2). Les muscles sont ensuite incubés pendant 2 heures avec un milieu contenant de l’insuline (0,01 U/ml), de la [ring-13C6] L-Phe (1mM) et enrichie (droit) ou non (gauche) en CIT (2,5 mM). Puis, les muscles sont recueillis, congelés et conservés à -80 °C. La synthèse protéique absolue totale (ASR) et les vitesses de synthèses fractionnaires (FSR) sarcoplasmique (S), mitochondriale (Mt) et myofibrillaire (My) sont déterminées par une méthode isotopique.
ANOVA : effet CIT : p<0,05.
Effet restriction : p<0,05.
Tableau 1ALAL-CITRR-CITASR totale (mg/h)1,31±0,151,64±0,300,69±0,06*1,23±0,20¤FSR (S) (%/h)0,25±0,010,28±0,01*0,18±0,01*0,20±0,01FSR (Mt) (%/h)0,25±0,010,29±0,020,20±0,01*0,23±0,01FSR (My) (%/h)0,20±0,010,24±0,01*0,15±0,01*0,17±0,01ANOVA sur mesures répétées+PLSD Fisher test. * vs AL, p<0.05, ¤ vs R, p<0.05
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| AL | AL-CIT | R | R-CIT | ASR totale (mg/h) | 1,31±0,15 | 1,64±0,30 | 0,69±0,06* | 1,23±0,20¤ | FSR (S) (%/h) | 0,25±0,01 | 0,28±0,01* | 0,18±0,01* | 0,20±0,01 | FSR (Mt) (%/h) | 0,25±0,01 | 0,29±0,02 | 0,20±0,01* | 0,23±0,01 | FSR (My) (%/h) | 0,20±0,01 | 0,24±0,01* | 0,15±0,01* | 0,17±0,01 |
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ANOVA sur mesures répétées+PLSD Fisher test. * vs AL, p<0.05, ¤ vs R, p<0.05
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Cette étude démontre, pour la 1re fois, que la CIT a un effet direct sur la protéosynthèse musculaire, particulièrement marqué aux niveaux des fractions protéiques sarcoplasmiques et myofibrillaires.
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