Classification moléculaire des adénocarcinomes gastriques : série de cas et revue de la littérature - 08/11/23
Résumé |
Introduction |
L’adénocarcinome gastrique reste l’une des dix premières causes mondiales de mortalité. Au Maroc, il représente la 4e cause de décès par cancer. Parmi les principaux facteurs de risque on note l’infection à l’Helicobacter Pylori, à EBV, ainsi qu’une prédisposition génétique...
Objectifs |
Notre but est l’identification du sous-typage moléculaire de l’adénocarcinome gastrique par immunohistochimie et hybridation in situ.
Matériel et méthode |
Il s’agit d’une étude rétrospective d’une série de cas (11 cas) sur une période d’un an et 5 mois, de mars 2021 à août 2022 réalisée aux niveaux des services d’anatomopathologie, de Chirurgie Viscérale, et d’oncologie du CHU de Casablanca.
Tous les tissus ont été fixés dans le formol tamponné à 10 %.
L’identification des sous-groupes moléculaires s’est basée sur l’expression de la E-cadhérine, p53, MSI, HER2 et du statut EBV par immunohistochimie et hybridation in situ.
Résultats |
L’âge moyen était de 57,27ans, avec une prédominance masculine à 63,63 %. Une intoxication alcoolo-tabagique a été observée chez 27,27 % des patients, une infection à Helicobacter Pylori chez 18,1 % et une gastrite chronique atrophique chez 36,3 %.
Le délai moyen de consultation était de 10 mois.
La fibroscopie œso-gastro-duodénale réalisée a objectivé une localisation antro-pylorique chez 45,45 % des cas, fundique chez 27,27 %, et diffuse chez 27,27 %.
L’étude anatomopathologique de la biopsie était en faveur d’un adénocarcinome dans tous les cas. Une chimiothérapie néoadjuvante a été administrée chez 90,9 % des cas et une radio-chimiothérapie concomitante chez 9,09 %.
L’analyse de la pièce opératoire était en faveur d’un adénocarcinome moyennement différencié dans 55 %. Un envahissement ganglionnaire était décelé chez 63,63 % des cas.
L’étude moléculaire a objectivé une absence de surexpression de HER2 chez 100 % des patients, une instabilité des microsatellites chez 27,27 %, une mutation de p53 dans 72,72 %, une immunoexpression de la E-cadhérine chez 81,81 % et une présence d’EBV chez 9,09 %.
Discussion |
Les caractéristiques clinicopathologiques associées aux sous-types de cancer gastrique ont montré que : l’âge jeune était associé au sous-type EBV+ ; une prédominance masculine chez tous les sous-groupes sauf chez les patients ayant une absence d’expression de la E-cadhérine (–) ; une localisation proximale chez les patients EBV (+) et de statut MSI (+) ; une moyenne de taille tumorale élevée chez les patients E-cadhérine (–) ; un type histologique intestinal de Lauren chez les patients MSI (+), p53 (mutée) ; des stades localisés chez les malades EBV(+) ainsi qu’une mauvaise survie à 12 mois chez les patients MSI (+) par rapport aux sous-types EBV (+), p53 (mutée),E-cadhérine (–) et HER2 (–).
Conclusion |
L’analyse moléculaire par IHC et FISH a permis de distinguer des groupes immunophénotypiques avec des caractéristiques clinico-histologiques distinctes pour permettre une définition plus facile des sous-types de cancer gastrique, guidant ainsi la thérapie ciblée et le choix thérapeutique.
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Vol 43 - N° 6
P. 521 - novembre 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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