Le diabète de type 1 est un défi majeur de santé publique dans le monde de par sa prévalence croissante, son retentissement sur la qualité de vie des enfants et de des adolescents et son impact sur le coût pour la société. Durant cette période, l’adolescent apprend à être autonome pour gérer sa maladie au sein de sa famille et dans sa vie de tous les jours, autant pour réaliser les gestes techniques que pour prendre les décisions permettant d’obtenir un équilibre glycémique optimal à travers l’implication dans les actions d’autosoin décrites par notre cadre de référence Orem. Toutefois, cette procédure implique un engagement, des connaissances et une participation des adolescents diabétiques pouvant s’avérer lourds au quotidien. De ce fait, les infirmières ont un rôle primordial à jouer dans l’éducation thérapeutique et le suivi de ces personnes.

Trois objectifs ont été fixés dans cette étude : 1) évaluer l’autogestion du diabète chez les adolescents diabétiques de type 1 ; 2) étudier la capacité des adolescents diabétiques de type 1 à s’autosoigner ; 3) analyser la corrélation entre la capacité d’autosoin et l’autogestion du diabète chez les adolescents diabétiques de type 1.

Il s’agit d’une étude descriptive corrélationnelle, la collecte des données a été réalisée auprès de 50 adolescents diabétiques de type 1 à l’aide de trois instruments, dont deux échelles validées en français relatives à la mesure de la capacité d’autosoin (Exercise of Self-Care Agency [ESCA]) et à l’évaluation des comportements d’autogestion (Summary of Diabetes Self-Care Activities Measure [SDSCA]) et une fiche permettant de recueillir les données cliniques et sociodémographiques. Les données ont été récoltées dans les services de pédiatrie et d’endocrinologie de l’hôpital Fattouma Bourguiba de Monastir. La théorie d’autosoin d’Orem a servi de cadre de référence pour cette étude.

Concernant la pratique des activités d’autosoin, les résultats ont montré que 74 % ne suivent pas leur régime et 68 % ne font pas la surveillance de la glycémie capillaire. Par ailleurs, l’étude de la capacité d’autosoin a montré que malgré la bonne appréhension de soi de ces adolescents (84 % connaissent leurs forces et leurs faiblesses), 72 % négligent leur santé. Finalement, les relations entre la pratique et les différents concepts qui forment la capacité d’autosoin sont variables dont la plus significative est la relation entre la pratique d’autosoin et le concept d’engagement qui est négative forte (r =−0,69, p = 0,001).

Les résultats de cette étude nous aident à mieux comprendre quelques enjeux pouvant influencer la capacité et la pratique d’autosoin chez les adolescents diabétiques de type 1. Afin d’améliorer la qualité des soins et de mieux répondre aux besoins des adolescents, les infirmières et les équipes interdisciplinaires sont appelées à prendre en considération l’importance de l’éducation régulière et permanente, afin de maintenir une bonne pratique des activités d’autosoin.

Type 1 diabetes is a major challenge of public health in the world by its increasing prevalence, its reflection on quality of life of both child and adolescents, and its impact on the cost within society. During that period, the adolescent learns to be autonomous to deal with his disease within his family and along his everyday life, at both acquiring the technical gestures and at taking decisions that allow to obtain an optimal glycemic control through his involvement in the actions of self-care described by our reference framework “Orem”. Actually, this procedure implies an engagement, knowledge and a participation of the adolescents with type 1 diabetes that can be heavy and tiring every day. In fact, nurses play an essential role in the therapeutic education and the monitoring of these patients.

Three objectives are fixed in this study: 1) to evaluate the self-management of the diabetes among the adolescents with type 1 diabetes, 2) to study the capacity of adolescents with type 1 diabetes to undergo their self-care and 3) to analyze the correlation between the capacity of self-care and the self-management of diabetes among the adolescents who suffer from type 1 diabetes.

It is a correlational descriptive study, the gathering of data was performed along 50 type 1 diabetes adolescents who got type 1 diabetes using three instruments among which two scales validated in the French language and taking into consideration both the capacity (Exercise of self-care Agency [ESCA]) and the evaluation of self-management behaviors (Summary of Diabetes Self-care Activities Measure [SDSCA]), and the file that enable to get back the clinical and socio-demographic data. These data were gathered in the pediatric and endocrinology services of Fattouma Bourguiba hospital in Monastir. The theory of self-care of Orem has served as a reference framework for this study.

Concerning the practice of activities of self-care, the results demonstrated that 74% do not follow their diet and 68% do not watch their capillary blood-glucose. While, the study of self-care capacity demonstrated that despite of the good self-conception of those adolescents (84%) know their weakness and their forces, we find that 72% neglect the resolutions about their health. Finally, the relationship between the practice of self-care and the different concepts that from the capacity of self-care are so variables, and the most significant one is the relationship between the practice of self-care and the engagement concept that is powerfully negative (r = −0,69, p = 0,001).

The results of this study help us to better understand some flows that are able to influence the capacity and the practice of self-care among the adolescents with type 1 diabetes.