L’examen cytobactériologique des expectorations, examen non invasif et peu coûteux, présente une place non négligeable dans la prise en charge des pneumonies bactériennes. Il permet l’identification précise du germe en cause dans le but de réadapter l’antibiothérapie.

Afin de déterminer l’intérêt de l’ECBE dans le diagnostic des pneumopathies bactériennes, nous avons mené une étude rétrospective, s’étendant sur la période de janvier 2017 à janvier 2023 et portant sur 296 cas de pneumopathies bactériennes hospitalisés au service des maladies respiratoires du CHU Ibn Rochd.

La moyenne d’âge était de 55 ans avec des extrêmes allant de 16–89 ans. Une prédominance masculine a été observée dans 75 % des cas. Dans les antécédents, le tabagisme a été retrouvé dans 50 % des cas, un antécédent de tuberculose pulmonaire dans 17 % des cas, une sérologie VIH était positive dans 6 % des cas. L’ECBE a permis d’isoler un germe dans 50 % des cas. Tous les patients ont été admis pour un tableau radio-clinique et biologique de pneumopathie bactérienne, non tuberculeuse. Le germe le plus fréquemment retrouvé était le Streptococcus pneumoniae dans 40 % des cas, un bacille à Gram négatif dans 15 % des cas. L’antibiogramme réalisé chez 80 cas, a permis d’adapter l’antiobiothérapie dans 30 % des cas. L’antibiotique le plus utilisé était l’association amoxicilline/acide clavulanique. La durée moyenne du traitement était de 16jours allant de 10 à 35jours. L’évolution était favorable chez tous les patients.

L’ECBE est donc un examen clé dans la prise en charge des pneumopathies bactériennes surtout dans les pays à faible revenu.