La sarcoïdose est une maladie bénigne dans plus de 50 % des cas. Cependant, elle peut être sévère, mettant en jeux le pronostic vital et/ou fonctionnel. Le but de cette étude est d’évaluer l’association entre le syndrome inflammatoire et la sévérité de la sarcoïdose.

Étude rétrospective multicentrique comparative menée entre 2000 et 2021 ayant inclus tous les patients ayant une sarcoïdose, hospitalisés aux 7 services de pneumologie de l’hôpital Abderrahman MAMI de l’Ariana. Le syndrome inflammatoire biologique est défini par un taux sérique de CRP>5mg/L. Les patients ont été répartis en deux groupes. Le groupe 1 (G1) comportant 132 patients avec un syndrome inflammatoire biologique et G2 comportant 82 patients sans syndrome inflammatoire biologique.

L’âge moyen était comparable entre les deux groupes (50,6 vs 49,7 ans ; p=0,2) ainsi que le sexe-ratio (0,29 vs 0,41 ; p=0,28). L’intoxication tabagique était similaire dans les deux groupes (15,9 % vs 24,4 % ; p=0,12). Les comorbidités étaient comparables entre les deux groupes sauf pour le diabète qui était significativement plus retrouvé dans le G1(26,5 % vs 13,4 % ; p=0,023). Le scanner thoracique a montré plus de réticulations (23,3 % vs 9,2 % ; p=0,03), de condensations (28,8 % vs 13,6 % ; p=0,01) et de rayon de miel (21 % vs 9,7 % ; p=0,038) dans le G1. Le traitement était comparable dans les deux groupes avec plus de rechute dans le G1 (48,8 % vs 30 % ; p=0,023). L’évolution vers l’insuffisance respiratoire chronique nécessitant une oxygénothérapie au long court était plus fréquente dans le G1 (22 % vs 11,1 % ; p=0,044) ainsi que l’évolution vers la chronicité (28,5 % vs 20,5 % ; p=0,048).

Le syndrome inflammatoire biologique semble être un facteur prédictif de sévérité de sarcoïdose.