La BPCO, bien que prévalente, demeure insuffisamment appréhendée par la société, les patients eux-mêmes et certains praticiens médicaux, principalement en raison de son évolution insidieuse et progressive. L’identification précoce et la gestion thérapeutique optimale de la BPCO offrent la perspective de diminuer le fardeau fonctionnel et d’apporter une amélioration de la qualité de vie du patient.

Étude observationnelle prospective des patients BPCO hospitalisés dans le service de pneumologie du CHU de Sétif de janvier 2017 à mars 2020, afin d’analyser l’application des recommandations internationales dans la prise en charge en ambulatoire de ces patients.

Au total, 349 patients ont été inclus dans l’étude dont 82,2 % hommes avec un âge moyen de 62 ans. Le médecin généraliste a reçu en premier dans plus de 1/3 des cas (37,5 %) les malades BPCO. Les pneumologues ont reçu 34,6 % des patients. Les autres spécialistes ont reçu 27,9 % des cas. La spirométrie n’a été réalisée que pour 28,6 % des cas, confirmant le sous-diagnostic de la BPCO en ambulatoire. Quant à la prise en charge thérapeutique, les écarts entre les recommandations internationales et la pratique courante sont importants, notamment celles concernant la prescription de la corticothérapie inhalée ou systémique, l’antibiothérapie, les vaccinations (taux de vaccination antigrippale à 27,2 % des cas, antipneumococcique à 8,26 %), l’OLD et le sevrage tabagique (4,1 % des cas).

La mise à jour des recommandations par des experts est vitale pour actualiser les approches diagnostiques et thérapeutiques. Cependant, malgré ces recommandations, des disparités importantes subsistent entre les pratiques actuelles et les directives internationales pour les patients atteints de BPCO. Il devient alors impératif de renforcer la formation des professionnels de santé.