La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) sera la troisième cause de dans le monde d’ici 2030. La perte de poids et la malnutrition dans la BPCO sont associées à un mauvais pronostic. Objectif : déterminer la corrélation entre un faible indice de masse corporelle (IMC), les paramètres fonctionnels de la BPCO et l’exacerbation.

Étude rétrospective incluant 113 patients atteints de BPCO et suivis régulièrement dans le service de pneumologie de La Rabta. Ces patients ont été divisés en deux groupes : G1 : 23 patients en insuffisance pondérale avec un IMC≤18,5 et G2 : 90 patients normaux ou en surpoids avec un IMC<18,5.

L’âge moyen était de 66 ans dans les deux groupes (p=0,79). Il n’y avait pas de différence significative entre les 2 groupes en ce qui concerne les comorbidités. Un faible IMC était associé à un VEMS plus faible (p=0,004), à un rapport VEMS/CVF plus faible (p=10⁻³) et un indice BODE plus élevé (p=0,034). En effet, le VEMS<1litre/seconde était plus fréquent dans le G1 (68,18 % vs 50,84 % ; p=0,007). De plus, la désaturation à l’effort était plus importante dans le G1 (p=0,038). Par ailleurs, il n’y avait pas de différence statistiquement significative concernant le nombre d’exacerbations aiguës et la prescription d’oxygénothérapie à long terme entre les 2 groupes.

La perte de poids et la malnutrition sont des conditions sérieuses qui doivent être prises en considération dans la gestion des patients atteints de BPCO. Une supplémentation nutritionnelle peut conduire à une prise de poids et peut améliorer la fonction respiratoire et les performances à l’effort.