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Facteurs associés à l’absence de réadaptation respiratoire après une exacerbation sévère de BPCO : une étude multicentrique française - 09/01/24

Doi : 10.1016/j.rmra.2023.11.128 
M. Gueçamburu 1, , G. Verdy 2, J. Cuadros 1, C. Nocent-Ejnaini 3, J. Macey 1, L. Portel 4, A. Rapin 6, 7, M. Zysman 1, 5
1 Service des maladies respiratoires, CHU de Bordeaux, 33604 Pessac, France 
2 Unité d’informatique et d’archivistique médicales, service d’information médicale, CHU de Bordeaux, 33604 Pessac, France 
3 Centre hospitalier de la Côte Basque, Bayonne, France 
4 Centre hospitalier Robert-Boulin, Libourne, France 
5 Univ-Bordeaux, centre de recherche cardiothoracique de Bordeaux, U1045, CIC 1401, 33604 Pessac, France 
6 Université de Reims Champagne-Ardenne, VieFra, 51100 Reims, France 
7 CHU de Reims, unité de médecine physique et de réadaptation, 51100 Reims, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La réhabilitation respiratoire (RR), prise en charge multidisciplinaire fortement recommandée après les exacerbations sévères de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), améliore la capacité d’exercice, la qualité de vie et réduit le risque de mortalité des patients atteints de BPCO. Récemment, une étude nationale française a montré que le taux de recours à la RR était dramatiquement bas (8,6 %), mais cette dernière n’incluait pas de données cliniques précises [1]. Par conséquent, nous avons cherché à identifier les principaux facteurs associés à l’absence de RR après une hospitalisation pour exacerbation de BPCO.

Méthodes

Dans cette étude rétrospective multicentrique (Bayonne, Bordeaux et Libourne), les patients hospitalisés pour une exacerbation de BPCO entre le 1er janvier 2017 et le 31 décembre 2018 ont été identifiés à la fois par le codage PMSI (« Programme de Médicalisation des Systèmes d’Information ») et par l’examen détaillé des dossiers médicaux. La RR a été définie comme une prise en charge hospitalière ou ambulatoire dans un centre ou une unité spécialisée dans les 90jours suivant la sortie de l’hôpital. Une régression logistique multivariée a été utilisée pour évaluer l’association entre le recours à la RR et les caractéristiques du patient telles que les comorbidités (indice de Charlson), la ventilation non invasive (VNI), les traitements inhalés, le volume expiratoire maximal par seconde (VEMS).

Résultats

Parmi les 325 patients admis pour exacerbation sévère de BPCO, 92 (28,3 %) ont bénéficié d’une RR dans les 90jours suivant leur sortie : 88 (95,7 %) patients hospitalisés et 3 (3,3 %) patients ambulatoires. En analyse univariée, par rapport à ceux qui ont bénéficié d’une RR, les patients sans RR avaient significativement plus de comorbidités étaient moins souvent traités par trithérapie inhalée ou VNI, et avaient un VEMS plus élevé. En analyse multivariée, les variables indépendamment associées à l’absence de RR étaient les comorbidités et le VEMS. Il n’y avait pas de corrélation significative entre l’utilisation de la RR et la capacité d’accueil des centres de RR par département, mais il est intéressant de souligner que certains d’entre eux ne disposaient pas d’installations de RR.

Conclusion

Dans cette étude multicentrique rétrospective, incluant des données cliniques exhaustives, le recours à la RR après une exacerbation sévère de la BPCO reste largement insuffisant. Les facteurs associés à l’absence de RR sont la présence de comorbidités et d’une fonction respiratoire moins altérée. Ces données soulignent le manque de RR chez les patients les moins sévères et la nécessité d’améliorer leur prise en charge dès les stades les plus précoces de la maladie.

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Vol 16 - N° 1

P. 78 - janvier 2024 Retour au numéro
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