La stomathérapie existe en France depuis 1976. L'Association française d'entérostomathérapeutes a été fondée en 1978 et a publié en 2003 des guides de bonnes pratiques en stomathérapie (guides consacrés à l'entérostomie, l'urostomie, la pédiatrie et 12 recommandations). Les soins aux personnes porteuses d'une dérivation digestive, définitive ou temporaire, débutent par une information préopératoire claire et précise, donnée par le chirurgien et l'infirmier entérostomathérapeute. La veille ou quelques jours avant l'intervention, le site de la future stomie est repéré sur l'abdomen de la personne soignée, idéalement en position couchée, assise et debout, par tout professionnel formé à la technique (le chirurgien, l'interne en chirurgie ou l'infirmier entérostomathérapeute). L'accompagnement du futur stomisé débute avant l'intervention et est poursuivi aussi longtemps que nécessaire. Après l'intervention, l'appareillage le plus adapté est réalisé selon le mode de confection de la stomie (présence ou non d'une baguette), le type de stomie, la nature et le volume des effluents (liquides, semi-liquides, pâteux ou selles moulées), mais aussi selon la morphologie du patient et son relief abdominal, la présence d'éventuels handicaps. À ces critères s'ajoutent les souhaits de la personne stomisée, qui donne son avis parmi le choix d'appareillages et de techniques existants. Les soins, chaque fois que l'objectif est réalisable, doivent être enseignés au nouveau stomisé ou à une personne-ressource afin qu'il retrouve son autonomie au travers d'un parcours de soins structuré et complet. Les infirmiers entérostomathérapeutes et les associations de stomisés au travers des stomisés contacts et des patients experts ont chacun leur place dans ce parcours. Leurs rôles sont complémentaires. Les premiers assurent des soins de qualité, les seconds, par leur témoignage, leur vécu, aident à la réhabilitation des nouveaux opérés.