Une méningo-radiculite à varicella-zoster virus (VZV) fait partie des complications neurologiques liées à la réactivation endogène des virus latents. L’objectif de ce travail est de rapporter un cas inhabituel.

Il s’agit d’une femme de 82 ans connue avec un syndrome de Raynaud ayant été hospitalisée devant une tétraparésie d’installation rapide à une semaine d’un syndrome de Ramsay-Hunt droit en cours de traitement. L’examen clinique retrouvait un tableau de multinévrite à la fois des nerfs crâniens que spinaux avec la présence d’une éruption vésiculo-crouteuse de la zone de Ramsay-Hunt droit. Une IRM encéphalique et médullaire n’ont mis en évidence qu’un hypersignal en T2 FLAIR dans la région temporale interne bilatérale. La PCR à VZV était positive lors de la ponction lombaire sans hyperprotéinorrachie. L’ENMG a mis en évidence une atteinte axonale diffuse et multifocale à la fois motrice et sensitive. La patiente a été mise sous acyclovir à 15mg/kg/j pour une durée de trois semaines associées à une perfusion de cinq jours d’immunoglobuline intraveineuse à la dose de 0,4mg/kg/j au début de la prise en charge.

La réalisation d’une IRM encéphalique et/ou médullaire avec injection couplé à la mise en évidence du VZV par PCR sur le liquide de ponction lombaire sont des points importants du diagnostic positif d’une méningo-radiculite à VZV. L’ENMG permet de mettre en évidence l’atteinte neurogène. La mise en place d’un traitement antiviral devrait être rapide.

Une atteinte neurogène multiple sur réactivation du VZV représente un challenge diagnostique. Toute manifestation neurologique centrale et périphérique associée à une éruption cutanée vésiculaire respectant un dermatome devrait faire rechercher une réactivation du VZV.