Méningoencéphalite à cryptocoque chez une patiente immunocompétente : rapport de cas et revue de la littérature - 17/03/24
, Prudence Biyie 2, Arthur Kevin Mbougou Mbina 3, Fred Litchangou 4, Max Léandre Keddy Nzondo 2, Laurette Mangouka 2, Jean Raymond Nzenze 2Résumé |
Introduction |
La cryptococcose neuroméningée est une affection opportuniste au cours du VIH, non traitée, elle demeure mortelle. Toutefois, des rares cas de cryptococcose survenant dans un contexte d’immunocompétence ont été rapportés.
Observation |
Nous décrivons le cas d’une patiente de 29 ans non infectée par le VIH et ne présentant aucune comorbidité. Elle a été hospitalisée pour un syndrome d’hypertension intracrânienne (céphalées fronto-temporo-orbitaires, baisse de l’acuité visuelle, œdème papillaire stade 3, vomissements en jet) associée à une hémiparésie gauche et un syndrome méningé. L’analyse du liquide céphalorachidien (LCR) prélevé par ponction lombaire a révélé un liquide clair avec une pression d’ouverture de 32cmH2O (Fig. 1). Le liquide céphalorachidien s’est révélé positif à la présence de Cryptococcus neoformans à l’examen direct à l’encre de chine. La culture du LCS est revenue positive sur milieu de Sabouraud. L’imagerie par résonance magnétique (IRM) encéphalique a montré la présence des lésions périvasculaires des noyaux gris centraux à type de pseudokystes gélatineux (Fig. 2). L’évolution a été défavorable sous traitement médical à base de fluconazole.
Discussion |
Certains auteurs rapportent une prévalence élevée de cryptococcose neuroméningée chez des patients immunocompétents. L’imagerie par résonance magnétique met en évidence : des cryptococcomes parenchymateux, des pseudokystes gélatineux, une augmentation leptoméningée et une hydrocéphalie communicante. Les taux de létalité varient entre 42 et 80 % chez des patients traités exclusivement par Fluconazole.
Conclusion |
Les cryptococcoses neuroméningées survenant dans un contexte d’immunocompétence et dans les régions aux ressources limitées en matière de prise en charge thérapeutique, semblent être de mauvais pronostic.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Hypertension intracrânienne, Pseudokystes gélatineux, Cryptococcose neuroméningée
Plan
Vol 180 - N° S
P. S113-S114 - avril 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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