Le choix d’une spécialisation médicale est influencé par divers facteurs, notamment des aspects personnels, éducatifs et interpersonnels. Cependant, les stéréotypes et les représentations sociales peuvent également jouer un rôle important dans le choix d’une spécialité.

L’objectif de cette étude est de décrire et de comprendre la représentation sociale (RS) du neurologue français parmi les pairs médecins, et les facteurs expliquant les stéréotypes sur la neurologie.

Une enquête nationale en ligne a été envoyée à la communauté médicale française (étudiants, résidents et médecins diplômés) pour recueillir des données sociodémographiques et professionnelles, le statut, l’expérience et la connaissance de la neurologie, ainsi qu’une question qualitative analysé par méthode d’évocation hiérarchique ascendante et méthode de Reinert pour évaluer la RS des neurologues français.

L’enquête, menée auprès de 367 participants comprenant des étudiants en médecine, des internes et des médecins diplômés, révèle que seulement 14,3 % des étudiants ont classé la neurologie parmi leurs 5 premiers choix de spécialité. L’analyse qualitative a mis en évidence les perceptions négatives liées à la neurologie, avec des termes tels que « AVC », « compliqué », « pas de traitement » et a identifié cinq thèmes principaux associés au rôle du neurologue (Fig. 1).

L’étude révèle des perceptions mitigées des neurologues, avec des stéréotypes positifs et négatifs persistants malgré les avancées dans les traitements tels que la thrombectomie et la biothérapie. La neurophobie, terme désignant l’anxiété chez les étudiants en médecine étudiant la neurologie, reste bien présente.

La perception des neurologues par les autres médecins est complexe, les considérant comme des spécialistes rigoureux mais parfois perçus comme contemplatifs.