Infarctus cérébral survenant sous traitement anticoagulant : expérience de l’HIA Sainte-Anne de Toulon - 17/03/24
, Jean-Daniel Dehondt, Noëlle Messaoudi, Anthony FaivreRésumé |
Introduction |
La survenue d’un infarctus cérébral sous anticoagulation curative représente environ 10 % des admissions en unité de neurovasculaire et constitue un enjeu diagnostique et thérapeutique majeur chez des patients fragiles.
Objectifs |
Notre objectif était la description, chez les patients admis en UNV pour infarctus cérébral sous anticoagulation curative, des causes identifiées à l’échec de ce traitement et la stratégie thérapeutique décidée.
Méthodes |
Nous avons mené une analyse rétrospective de mai 2022 à mai 2023 au sein des patients admis à l’UNV de l’HIA Ste-Anne pour un infarctus cérébral en phase aiguë sous traitement anticoagulant curatif. La classification étiologique était réalisée rétrospectivement selon le score ASCOD. Les données biographiques, épidémiologiques et cliniques des patients, ainsi que la nature du traitement anticoagulant ont été recueillies à l’admission et à la sortie d’hospitalisation et à la consultation de suivi ultérieure.
Résultats |
La plupart des infarctus cérébraux sont survenus chez des patients traités par AOD pour une fibrillation atriale. Le bilan étiologique exhaustif n’a pas permis de trouver d’autre étiologie que l’étiologie cardio-embolique pour plus de 80 % des patients. L’infarctus cérébral a été attribué à une autre cause pour moins de 20 % des patients (8 cas de sténose athéromateuse significative, 1 cas de découverte de cancer pancréatique). La stratégie thérapeutique à l’issue de l’hospitalisation est hétérogène.
Discussion |
Il s’agit surtout d’identifier les causes d’échec des AOD : rechercher une autre cause, rechercher une variabilité interindividuelle biologique, identifier les patients les plus à risque, rapprocher la surveillance clinique. On pourrait établir une stratégie de stratification du risque chez ces patients à plus haut risque de survenue d’un infarctus cérébral et de leur récidive, sur la base d’études plus larges.
Conclusion |
Les patients admis pour un infarctus cérébral sous traitement anticoagulant doivent bénéficier d’un bilan étiologique exhaustif et d’une évaluation personnalisée du risque de récidive pour décider du traitement au décours.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Prévention secondaire, Anticoagulation, Infarctus cérébral
Plan
Vol 180 - N° S
P. S94 - avril 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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