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Screening problematic use of substances among young subjects attending an emergency department, and subsequent treatment seeking - 30/03/24

Dépistage de la consommation problématique de substances psychoactives aux urgences chez les jeunes

Doi : 10.1016/j.encep.2023.04.009 
Rdah Touali a, , b , Mathieu Chappuy a, c, d, e, Aurélie Berger-Vergiat c, Marion Deletoille c, Delphine Ragonnet c, Thierry Rochet f, Emmanuel Poulet g, h, Karim Tazarourte b, i, Julie Haesebaert b, j, Philippe Michel b, j, Benjamin Rolland a, h
a Service universitaire d’addictologie de Lyon (SUAL), CH Le Vinatier, pôle MOPHA, 95, boulevard Pinel, 69500 Bron, France 
b Research on Healthcare Performance RESHAPE, Inserm U1290, université Claude-Bernard Lyon 1, Lyon, France 
c Service universitaire d’addictologie de Lyon (SUAL), groupement hospitalier centre, hospices civils de Lyon, Lyon, France 
d CSAPA, groupement hospitalier Nord, hospices civils de Lyon, Lyon, France 
e Service pharmaceutique, hospices civils de Lyon, Lyon, France 
f Service de Pédopsychiatrie, CH Le Vinatier, Bron, France 
g Service de psychiatrie d’urgences, groupement hospitalier centre, hospices civils de Lyon, Lyon, France 
h Inserm U1028, CNRS UMR 5292, CRNL, université de Lyon, UCBL1, Bron, France 
i Service d’accueil des urgences, groupement hospitalier centre, hospices civils de Lyon, Lyon, France 
j Service recherche et épidémiologie cliniques, hospices civils de Lyon, pôle santé publique, 69003 Lyon, France 

Corresponding author.

Abstract

Introduction

Young individuals constitute a key population for the screening of problematic use of substances (PUS), but they are not likely to seek support and are hard to reach. Targeted screening programs should thus be developed in the places of care they may attend for other reasons, including emergency departments (EDs). We aimed to explore the factors associated with PUS in young people attending an ED; we measured the subsequent access to addiction care after ED screening.

Methods

This was a prospective interventional single-arm study which included any individual aged between 16 and 25 years who attended the main ED of Lyon, France. Baseline data were sociodemographic characteristics, PUS status using self-report questionnaires and biological measures, level of psychological health, and history of physical/sexual abuse. Quick medical feedback was provided to the individuals presenting a PUS; they were advised to consult an addiction unit, and contacted by phone at three months to ask whether they had sought treatment. Baseline data were used to compare PUS and non-PUS groups using multivariable logistic regressions, to provide adjusted odds ratios (aORs) and 95% confidence intervals (95% CI), with age, sex, employment status, and family environment as the adjustment variables. The characteristics of PUS subjects who subsequently sought treatment were also assessed using bivariable analyses.

Results

In total, 460 participants were included; 320 of whom (69.6%) were presenting current substance use, and 221 (48.0%) with PUS. Compared to non-PUS individuals, PUS ones were more likely to be males (aOR=2.06; 95% CI [1.39–3.07], P<0.001), to be older (per one-year increase: aOR=1.09; 95% CI [1.01–1.17], P<0.05), to have an impaired mental health status (aOR=0.87; 95% CI [0.81–0.94], P<0.001), and to have a history of sexual abuse (aOR=3.33; 95% CI [2.03–5.47], P<0.0001). Only 132 (59.7%) subjects with PUS could be reached by phone at 3 months, among whom only 15 (11.4%) reported having sought treatment. Factors associated with treatment seeking were social isolation (46.7% vs. 19.7%; P=0.019), previous consultation for psychological disorders (93.3% vs. 68.4%; P=0.044), lower mental health score (2.8±1.6 vs. 5.1±2.6; P<0.001), and post-ED hospitalization in a psychiatric unit (73.3% vs. 19.7%; P<0.0001).

Discussion/Conclusion

EDs are relevant places to screen PUS in youth, but the level of seeking further treatment needs to be substantially improved. Offering systematic screening during an emergency room visit could allow for more appropriate identification and management of youth with PUS.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Résumé

Introduction

Les jeunes constituent une population cible dans le dépistage des consommations problématiques de substances (CPS), mais ils consultent peu et sont difficiles à atteindre. Par conséquent, des programmes de dépistage ciblés devraient être développés dans les lieux de soins qu’ils fréquentent comme le sont les services d’accueil des urgences (SAU). Nous avons cherché à explorer les facteurs associés à ces usages de substances psychoactives chez les jeunes qui fréquentent les SAU ainsi que leur accès aux soins en addictologie après un dépistage positif.

Méthodes

Une étude prospective interventionnelle incluant tous les jeunes âgées de 16 à 25ans ayant fréquenté le principal SAU de Lyon (France) a été réalisée. Les données recueillies correspondaient : aux caractéristiques sociodémographiques, aux CPS en utilisant des questionnaires d’autoévaluation et des analyses urinaires, aux niveaux de santé psychologique et aux antécédents d’abus physiques/sexuels. Un retour rapide de ce dépistage était fourni aux participants présentant une CPS les invitant à consulter un centre d’addictologie. Un rappel téléphonique à trois mois a eu lieu pour recenser le nombre de participant ayant finalement consulté. Les groupes CPS et non-CPS ont été comparé à l’aide de régressions logistiques multivariées, afin de fournir des odds-ratios ajustés (aOR) et des intervalles de confiance à 95 % (95 % CI). L’âge, le sexe, le statut professionnel et l’environnement familial ont été utilisés comme variables d’ajustement. Les caractéristiques des sujets CPS qui ont ensuite été consultés ont également été évaluées par analyses bivariées.

Résultats

Au total, 460 participants ont été inclus; 320 d’entre eux (69,6 %) consommaient des substances et 221 (48,0 %) avaient une CPS. Par rapport aux individus non CPS, les CPS étaient plus susceptibles d’être des hommes (aOR=2,06; 95 %CI [1,39–3,07], p<0,001), d’être plus âgés (aOR=1,09 ; 95 % CI [1,01–1. 17], p<0,05), d’avoir un état de santé mentale altéré (aOR=0,87 ; 95 % CI [0,81–0,94], p<0,001), et d’avoir des antécédents d’abus sexuels (aOR=3,33 ; 95 %CI [2,03–57] [2,03–5,47], p<0,0001). Seuls 132 (59,7 %) sujets atteints d’une CPS ont pu être joints par téléphone à 3 mois, parmi lesquels seulement 15 (11,4 %) ont déclaré avoir consulté en addictologie. Les facteurs associés à cette consultation étaient l’isolement social (46,7 % vs 19,7 % ; p=0,019), une consultation antérieure pour des troubles psychologiques (93,3 % vs 68,4 % ; p=0,044), un score de santé mentale plus faible (2,8 1,6 vs 5,1 2,6 ; p<0,001), et une hospitalisation post-urgence dans une unité psychiatrique (73,3 % vs 19,7 % ; p<0,0001).

Discussion/Conclusion

Les urgences sont des lieux pertinents pour dépister les CPS chez les jeunes, mais le niveau de consultation après orientation reste très faible. Offrir un dépistage systématique lors d’une visite aux urgences pourrait permettre une identification et une prise en charge plus appropriées des jeunes présentant une CPS.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Keywords : Emergency Department, Problematic use of substance, Adherence to care, Young adults, Referral to treatment

Mots clés : Urgences, Consommation problématique de substances, Adhésion aux soins, Jeunes adultes, Orientation vers les soins


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Vol 50 - N° 2

P. 170-177 - avril 2024 Retour au numéro
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  • Catastrophizing and rumination mediate the link between functional disabilities and anxiety/depression in fibromyalgia. A double-mediation model
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