Devenir des patients avec suspicion d’hypersensibilité aux Sels de platines et Taxanes après bilan allergologique et prescription de protocoles d’induction de tolérance - 03/04/24
, A. Soria, E. Amsler, J.E. Autegarden, A. BarbaudRésumé |
Introduction |
(contexte de la recherche) Les réactions d’hypersensibilité aux sels de platine et taxanes sont fréquentes et entraînent une perte de chance pour le patient. Des protocoles d’induction de tolérance (IT) en 12 ou 16 paliers limitent le risque d’anaphylaxie en administrant progressivement les doses à partir d’une dose non réactogène et permettent aux patients hypersensibles de recevoir leur traitement.
Objectif |
L’objectif principal de notre étude est d’évaluer le devenir des patients ayant eu un bilan allergologique, parfois avec prescription d’IT pour suspicion d’hypersensibilité à ces chimiothérapies et la tolérance des IT.
Méthodes |
Étude monocentrique rétrospective dans laquelle 121 patients adultes ayant consulté entre le 01/07/17 et le 31/12/23, pour suspicion d’hypersensibilité aux chimiothérapies (81 % Platines–19 % Taxanes) ont été inclus. En contactant 23 centres d’oncologie, ont été colligés les données démographiques, résultats des bilans allergologiques, prescriptions d’IT, choix thérapeutiques ultérieurs des équipes d’oncologie et éléments motivant ces choix.
Résultats |
Des tests cutanés, effectués chez 106 patients, étaient positifs dans 56 % des cas. Une prémédication renforcée avec doublement du temps de perfusion était proposée pour 24 patients (20 %), une IT en 12 paliers à 37 patients (31 %) et en 16 étapes à 60 patients (49 %). Dix-huit des 97 patients (19 %) relevant d’une IT en ont eu une, dont 3 avec réaction au décours motivant un switch par Cisplatine bien supporté. Un changement de ligne de traitement a été privilégié pour 38 patients (31 %) et une substitution pour une chimiothérapie de la même famille pour 31 patients (25 %) dont 2 ont présenté une réaction immédiate modérée. Un arrêt thérapeutique a été privilégié pour 13 patients (11 %). L’IT était écartée pour un ou plusieurs motifs, notamment devant la lourdeur du protocole (28 %), l’accès difficile aux soins intensifs (18 %), de chimiorésistance (13 %), de rémission (13 %), de manque de personnel (12 %), d’effets indésirables des platines (8 %), par refus du patient (8 %), de la démarche palliative (5 %).
Conclusions |
Les IT sont bien tolérées mais sont difficiles à mettre œuvre en dehors d’un centre d’oncologie ayant une grande habitude de ces procédures spécialisées.
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Vol 64 - N° S
Article 103929- avril 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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