L’innocuité de l’introduction directe : complications intra-abdominales liées à l’introduction du premier trocart en chirurgie laparoscopique chez 5504 patientes - 09/05/24
Résumé |
Introduction |
L’introduction du premier trocart est un temps primordial en cœlioscopie et représente 50 % des complications. Actuellement, trois techniques sont essentiellement pratiquées en chirurgie gynécologique : Aiguille de Veress, open cœlioscopie et introduction directe. Malgré l’absence de risque dans la littérature, l’introduction directe reste la technique la moins utilisée. Néanmoins, la plupart des études excluaient les patientes à risque de complications (obésité, abdomen cicatriciel) ou souffraient d’un effectif insuffisant. Le critère de jugement principal de notre étude était de démontrer l’innocuité de l’introduction directe en étudiant les complications vasculaires et viscérales des trois techniques d’entrée du premier trocart. Les critères de jugement secondaires étaient l’analyse du choix de la technique utilisée selon le risque de complications (IMC<18 ou >30, antécédent chirurgical de l’abdomen), selon le type de chirurgie (fonctionnel, oncologie, urgences) et l’évolution des pratiques d’entrée laparoscopique au cours du temps dans notre centre.
Matériels et méthodes |
Il s’agit d’une étude observationnelle rétrospective incluant toutes les patientes ayant eu une cœlioscopie réalisée dans notre centre hospitalo-universitaire du CMCO entre 2010 et 2022. Les techniques d’entrée du premier trocart inclues étaient l’introduction directe, l’aiguille de Veress et l’open cœlioscopie. Toutes les patientes à risque de complications ont été inclues (IMC<18 ou >30, abdomen cicatriciel). Le comité d’éthique a émis un avis favorable à la réalisation de cette étude.
Résultats |
Au total, 5504 cœlioscopies ont été pratiquées avec 2644 à l’aiguille de Veress (48 %), 2501 introductions directes (46 %) et 359 open cœlioscopies (6 %). Aucune plaie vasculaire n’a été relevée pour l’introduction directe ni pour l’open cœlioscopie, contre trois pour l’aiguille de Veress. Aucune n’a justifié de laparoconversion ou autre geste thérapeutique. Aucune plaie viscérale n’a été retrouvée pour les trois méthodes. On ne constate pas d’augmentation significative de la fréquence des complications intra- abdominales chez les patientes à risque de complications pour les trois techniques.
Conclusion |
Nous retrouvons moins de complications intra-abdominales liée à l’introduction du premier trocart que dans la littérature, ce qui confirme la sécurité de ces techniques et l’innocuité de l’introduction directe même chez les patientes à risque de complications.
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Vol 52 - N° 5
P. 370 - mai 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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