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P57 - Facteurs associés à un faible niveau de résilience chez les étudiants français lors du confinement lié à la COVID-19 - Les résultats de l'étude PIMS-CoV19 - 10/05/24

Doi : 10.1016/j.jeph.2024.202497 
A. Todorovic 1, , C. Baumann 1, 2, C. Tarquinio 1, 3, H. Rousseau 2, S. Bourion-Bedes 4, 5
1 Inserm, Université de Lorraine, UME 1319 INSPIIRE, Vandoeuvre-lès-Nancy, France 
2 CHRU Nancy, Unité de méthodologie, data management et statistiques, Vandoeuvre-lès-Nancy, France 
3 Université de Lorraine, Centre Pierre Janet, Metz, France 
4 CH Versailles, Département Universitaire "Psychiatrie enfant et adolescent", Le Chesnay-Rocquencourt, France 
5 Université Paris-Saclay, UVSQ, Inserm U1018, CESP, Team DevPsy, Villejuif, France 

Auteur correspondant

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Résumé

Introduction

COVID-19 et les confinements suivants ont eu un impact sur la santé mentale des étudiants, qui avaient déjà été identifiés comme une population vulnérable avant cette pandémie. À l'issue du premier confinement dû à la COVID-19, 15 % des étudiants ont déclaré souffrir d'une anxiété modérée à sévère. La résilience psychologique est définie comme la capacité à rebondir après un événement stressant et il a été démontré qu'elle a un impact positif sur les paramètres de santé mentale. Cette étude visait à identifier les facteurs associés à une faible résilience dans la population étudiante de la région Grand Est en France, à la fin du premier confinement national lié à la COVID-19.

Méthodes

Une enquête transversale en ligne a été menée auprès des étudiants de l'Université de Lorraine afin de recueillir des données sociodémographiques, des conditions de vie et d'apprentissage, ainsi que des niveaux de résilience et de la santé perçue. Des analyses de régression logistique bivariables et multivariables ont été réalisées. La robustesse du modèle a été évaluée à l'aide d'un rééchantillonnage bootstrap.

Résultats

Parmi les 3708 étudiants, 50,6 % présentaient des niveaux de résilience normaux, tandis que 37,3 % faisaient état d'une faible résilience. Les résultats des analyses bivariables et multivariables ont montré que le sexe féminin (OR=2,1, IC 95 % : 1,8-2,6) et un faible soutien social (OR=1,7, IC 95 % : 1,1-2,6) étaient les principaux facteurs de risque d'une faible résilience. Les pensées négatives (OR=1,4, IC à 95 % : 1,4-1,5), la moindre qualité des relations avec les gens en général (OR=1,5, IC à 95 % : 1,3-1,8) et le fait d'étudier les arts, les sciences humaines ou les langues (OR=1,4, IC à 95 % : 1,0-1,8) ont également été identifiés comme des facteurs de risque. L'âge élevé (OR=0,9, IC 95% : 0,9-1,0) et la colocation (OR=0,6, IC 95% : 0,4-0,9) se sont révélés être des facteurs de protection contre les faibles niveaux de résilience. Le coefficient de détermination du modèle (R2) était de 0,22 et le pourcentage de prédictions correctes était de 77,9 %. Le test d'adéquation de Hosmer et Lemeshow était de 0,28, ce qui indique une bonne adéquation du modèle. Aucune corrélation n'a été observée entre les variables explicatives (<0,5). Les facteurs d'inflation de la variance (VIF) étaient <2, ce qui indique une absence de multicolinéarité. Le rééchantillonnage Bootstrap a confirmé la robustesse du modèle, les OR et les IC à 95 % étant très similaires à ceux prédits par le modèle multivariable.

Conclusion

: La résilience semble être influencée principalement par des facteurs internes et micro-environnementaux. Consolider les niveaux de résilience individuelle des populations à risque en agissant sur ces facteurs pourrait être la clé de l'amélioration de leur santé mentale.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots-clés : Résilience, Facteurs, Etudiants, COVID-19, Santé mentale



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