Papillomavirus humains - 09/06/08
Résumé |
Les papillomavirus humains (HPV) sont des virus nus à capside icosaèdrique appartenant à la famille des Papillomaviridae. Le génome est une molécule d'acide désoxyribonucléique circulaire, bicaténaire comprenant plusieurs cadres ouverts de lecture répartis en trois régions appelées early (E), late (L), et upstream regulatory region (URR) ou long control region (LCR). Il existe plus de 120 génotypes humains identifiés, dont une quarantaine ayant un tropisme anogénital. Ils sont caractérisés par une spécificité d'hôte étroite et un tropisme épithélial cutanéomuqueux. La transmission est essentiellement directe par voie sexuelle, ou indirecte. Les infections sont souvent plurifocales, asymptomatiques et récidivantes. La plupart peuvent régresser spontanément. Les aspects cliniques sont variés : verrues cutanées, condylomes, papillomes, épidermodysplasie verruciforme et dysplasies. Certains génotypes dits à « haut risque » sont associés à des cancers (col de l'utérus, canal anal, vulve, oropharynx...) ; l'association la plus étroite est celle avec le cancer épidermoïde du col de l'utérus considéré comme un cancer viro-induit. Dans cette dernière circonstance, le diagnostic repose sur le trépied classique clinico-cyto-histologique. Le diagnostic virologique repose sur des techniques de biologie moléculaire. Le frottis du col utérin présentant des atypies malpighiennes de signification indéterminée constitue encore la seule indication inscrite à la nomenclature des actes de biologie médicale. Cependant, il est vraisemblable que d'autres indications soient acceptées dans un avenir proche. Les traitements classiques incluent l'application locale de topiques dont l'imiquimod, la cryothérapie, l'électrocoagulation, l'exérèse chirurgicale et l'utilisation d'interféron en complément de la chirurgie. Deux vaccins prophylactiques, à base de protéines de capside recombinantes autoassemblées en pseudoparticules virales, ont été récemment mis sur le marché. Ils sont destinés à prévenir les dysplasies de haut grade du col de l'utérus, de la vulve et les cancers du col de l'utérus dus aux HPV 16 et 18, et, uniquement pour l'un d'entre eux, les condylomes acuminés dus aux HPV 6 et 11. La vaccination est recommandée à toutes les jeunes filles de 14 ans. Elle est également proposée aux jeunes filles et jeunes femmes de 15 à 23 ans qui n'auraient pas eu de rapports sexuels ou au plus tard dans l'année suivant le début de leur vie sexuelle. La mise au point de vaccins thérapeutiques est à l'étude.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Papillomavirus humains, Cancer, Col de l'utérus, PCR, Capture d'hybrides, VLP, Vaccination
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