Revues prédatrices et paper mills mettent en péril la gestion des savoirs - 09/01/25
Predatory journals and paper mills jeopardise knowledge management
Résumé |
Après l’arrivée du modèle économique de l’auteur-payeur remplaçant l’abonnement, des éditeurs mercantiles ont créé des revues. Ils répondent à l’insatisfaction de chercheurs naïfs devant les difficultés pour publier beaucoup et vite. Ces éditeurs privilégient l’intérêt mercantile au détriment de la connaissance et ne respectent pas les bonnes pratiques de publication. Le réseau des Académies des sciences et l’UNESCO distinguent trois groupes d’éditeurs : frauduleux (les revues prédatrices), de piètre qualité (les revues de complaisance peu recommandables), de qualité (les revues légitimes). Les bons et mauvais articles sont observés dans toutes les revues. Des revues de qualité ont créé des numéros spéciaux avec des évaluations rapides pour rester compétitives. La prolifération de ces revues est source de désinformation. Les « paper mills » sont des sociétés commerciales de communication et rédaction scientifique qui vendent des articles à des chercheurs pour mettre leur nom parmi les auteurs. Il existe des comptes sur des réseaux sociaux pour faire la promotion de ces articles et vendre les positions d’auteurs. Review et citation mills sont aussi des pratiques d’escrocs. Cinq facteurs ont influencé ces dérives : la monétisation des résultats de la recherche ; la valorisation du volume des publications ; les défauts de l’évaluation par les pairs ; l’absence d’une certification internationale des revues scientifiques ; l’intelligence artificielle avec le meilleur et le pire. Le système peut perdurer tant qu’il y aura des chercheurs satisfaits, et que les responsables institutionnels ne feront rien. Des prises de conscience existent heureusement, mais nous attendons tous que le voisin change ses pratiques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
With the advent of the author-pays business model replacing subscription, mercantile publishers have created journals. They respond to the dissatisfaction of naive researchers faced with the difficulties of publishing quickly and widely. These publishers favour commercial interests over knowledge and do not respect good publication practices. The network of science academies and UNESCO distinguish three groups of publishers: fraudulent (predatory journals), of poor quality (journals of complacency that are not to be recommended) and of good quality (legitimate journals). Good and bad articles can be found in all journals. Quality journals have created special issues with rapid reviews to remain competitive. The proliferation of these journals is a source of misinformation. Paper mills are commercial scientific writing and communication companies that sell articles to researchers in order to put their name among the authors. There are social networks accounts to promote these articles and sell the authors’ positions. Review and citation mills are also scams. Five factors have influenced these abuses: the monetisation of research results; the value of publishing a lot; the shortcomings of peer review; the lack of international certification of scientific journals; and artificial intelligence with its best and worst. The system can continue as long as there are satisfied researchers and institutional leaders do nothing. Fortunately, awareness is growing, but we are all waiting for our neighbours to change their practices.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Revues prédatrices, Paper mills, Méconduites, Intégrité de la recherche
Keywords : Predatory journals, Paper mills, Misconduct, Research integrity
Plan
☆ | Note de l'auteur : Il n’y a pas de références ou liens directs à de faux articles ou à des revues prédatrices dans cet article. L’auteur, sur demande motivée, peut fournir ses sources. Cet article n’a pas été fait avec une IA générative. L’auteur est responsable du contenu. Des idées et des formulations (par exemple la définition des revues prédatrices) ont été reprises de publications antérieures de l’auteur, ce qui pourrait être considéré comme de l’auto-plagiat, les sources n’étant pas toujours précisées. |
Vol 112 - N° 1
P. 100-110 - janvier 2025 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?