Profil clinique et thérapeutique du carcinome neuroendocrine à petites cellules au sein d’un service de pneumologie tunisien - 12/01/25
, H. Smadhi, H. Rejeb, O. Benmoussa, H. Laagili, W. Ayed, E. Bechrifa, S. Benmansour, H. Abdelghaffar, I. Akrout, D. Greb, H. Hassene, H. Kamoun, L. FekihRésumé |
Introduction |
Le carcinome neuroendocrine à petites cellules (CBPC) représente un sous-groupe des cancers bronchopulmonaire (CBP) caractérisé par une prise en charge et un pronostic différent.
Méthodes |
Étude rétrospective et descriptive ayant inclus 100 patients atteints d’un CBPC suivis et pris en charge au service de pneumologie (Ibn Nafis) à l’hôpital Abderrahmane Mami de l’Ariana entre janvier 2016 et décembre 2021.
Résultats |
L’âge moyen de nos patients était de 60,41+9,12 ans, avec un sexe ratio de 15,7. Quatre-vingt-seize pour cent des patients étaient tabagiques. Deux patientes non tabagiques étaient régulièrement exposées à la biomasse dans le cadre de leur activité professionnelle et domestique. La découverte du CBPC faisait suite à une symptomatologie respiratoire dominée par la toux (30 %) et les douleurs thoraciques (29 %). Le délai médian de prise en charge en milieu hospitalier (délai entre le 1er symptôme et la 1re hospitalisation) était de deux mois. La confirmation diagnostique était obtenue par l’étude anatomopathologique de : la biopsie bronchique chez 73 patients et par la biopsie transpariétale pulmonaire scannoguidée chez 12 patients. L’extension tumorale T4 était prédominante (90 % des patients). Au moins, un site ganglionnaire était atteint chez 91 % des patients. Le site métastatique le plus fréquent était le foie chez 23 patients, suivi par les glandes surrénales chez 21 patients. Parmi les cent patients, 94 avaient reçu une chimiothérapie de 1re ligne à base d’étoposide et sels de platine. 33 patients avaient eu une chimiothérapie de 2e ligne (irinotécan), 3 une chimiothérapie de troisième ligne et 2 patients ; une chimiothérapie de 4ème ligne. Cinquante pour cent des patients ayant un stade localisé de la maladie ont eu une radiothérapie thoracique curative et 15,5 % des patients ayant un stade diffus ont reçu une radiothérapie thoracique palliative. La durée moyenne de survie globale de nos patients était estimée à 21,6 mois et sa médiane était de l’ordre de 16 mois. Le taux de survie globale le plus faible était rapporté pour la population dont l’âge était compris entre 50 et 60 ans de façon significative (p=0,025). Le genre était le seul facteur pronostique significatif (p=0,01) pour la survie sans progression. En effet, les patients de sexe masculin, avaient une survie sans progression médiane de 9 mois vs 22 mois pour le sexe féminin.
Conclusion |
Ces résultats mettent en évidence l’importance de personnaliser les stratégies thérapeutiques en tenant compte des facteurs pronostiques comme le sexe et l’âge.
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Vol 17 - N° 1
P. 116 - janvier 2025 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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