La particularité des perturbations hépatiques chez les réfugiés atteints de tuberculose pleuropulmonaire - 12/01/25
, C. Jneyeh, A. Fradi, M. Klila, J. ElghoulRésumé |
Introduction |
La tuberculose (TB) représente une menace majeure pour la santé publique, particulièrement chez les réfugiés qui présentent souvent des conditions socioéconomiques et sanitaires précaires. La perturbation du bilan hépatique chez les réfugiés africains atteints de tuberculose pulmonaire représente un défi clinique important étant donné les particularités des contextes de santé et des conditions de vie. Cette étude vise à évaluer la prévalence des perturbations du bilan hépatique dans cette population spécifique et leur évolution sous traitement antituberculeux.
Méthodes |
Étude rétrospective incluant tous les patients hospitalisés pour tuberculose pleuropulmonaire au service de pneumologie de l’Hôpital Habib Bourguiba de Médenine durant la période 2020–2024.
Résultats |
Au total, 148 patients étaient hospitalisés pour une tuberculose pleuropulmonaire durant cette période. Quarante-deux patients étaient d’origine africaine subsaharienne, d’âge moyen de 40,6±21 ans et de prédominance masculine avec un sex-ratio=2,65. Nous avons noté un taux élevé d’ASAT chez 50 % des réfugiés contre 10 % des non-réfugiés (p=0,000). De même, le taux de gamma GT et de PAL étaient élevés chez 37 % et 29,4 % des réfugiés comparé à 6,1 % (p=0,004) et 1,8 % (p=0,0017), respectivement. Les sérologies virales (Hépatites B, C et VIH) et le bilan immunologiques (AAN) étaient négatifs pour tous les patients. Une normalisation du bilan hépatique était observée chez 70,5 % des réfugiés après instauration du traitement antituberculeux. Dans 12 % des cas, on a noté une aggravation de la cytolyse hépatique justifiant initialement l’arrêt puis l’ajustement du traitement antituberculeux.
Conclusion |
Les résultats de l’étude indiquent que dans certains cas, les niveaux d’enzymes hépatiques se normalisent ou s’améliorent d’une manière significative après l’initiation du traitement, suggérant une réponse favorable au traitement antituberculeux malgré la cytolyse hépatique préexistante. Cette amélioration significative peut être due à la résolution progressive de l’infection tuberculeuse et à la réduction de l’inflammation hépatique secondaire. Ainsi, bien que la cytolyse hépatique soit un problème fréquent chez les réfugiés africains atteints de tuberculose pulmonaire, le traitement antituberculeux est généralement efficace pour normaliser les niveaux d’enzymes hépatiques et améliorer les résultats cliniques. Une gestion proactive et une surveillance rigoureuse sont essentielles pour assurer une récupération optimale et éviter les complications potentielles.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 17 - N° 1
P. 200 - janvier 2025 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?
