Facteurs pronostiques du cancer bronchique chez le non-fumeur - 12/01/25
, K. Khennouf, N. Djami, Y. Sefsaf, Y. Benbatka, Y. Lahcen, S. Souilah, A. FissahRésumé |
Introduction |
Le cancer bronchique du non-fumeur représente 10 à 25 % des cancers bronchiques. Selon le GLOBOCAN 2020, il constitue la 7e cause de décès par cancer chez les hommes et les femmes dans le monde ; il est considéré actuellement comme une entité distincte du fait de ses particularités diverses notamment épidémiologiques, moléculaires et facteurs pronostiques.
Méthodes |
C’est une étude prospective de type descriptive et analytique portant sur 67 patients non fumeurs atteints d’un cancer bronchique pris en charge au niveau du service de pneumologie du CHU Mohamed Lamine Debaghine entre le 1er janvier 2018 et le 1er janvier 2021 et suivis jusqu’à janvier 2024. Les objectifs de notre travail sont de décrire les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et pronostiques chez une population d’Algériens non fumeurs atteints d’un cancer bronchique et de déterminer les profils moléculaires et génomiques des tumeurs de cette population et de tracer la courbe de suivi globale et les taux de survie.
Résultats |
La majorité des patients était des femmes (82,1 %). L’âge moyen était de 58,31 ans ; les principaux facteurs de risques retrouvés étaient le tabagisme passif (44,80 %) et l’exposition domestique à la fumée des biocombustibles (35,8 %). La toux était le principal motif de consultation. Le PS était bon chez 85,1 % des patients. L’adénocarcinome était le type histologique le plus fréquent soit 80,6 % des cas. Une mutation activatrice de l’EGFR était présente dans 31,3 % des cas et 4,76 % des translocations ALK testées étaient réarrangées. L’étude du TNM retrouvait 23,88 % des tumeurs aux stades I et II et 62,69 % au stade IV. 25,37 % des patients ont été opérés, 53,73 % ont reçus une chimiothérapie et 10,44 % une thérapie ciblée. L’analyse des résultats thérapeutiques montrait un meilleur bénéfice de la thérapie ciblée comparée à la chimiothérapie exclusive. La survie globale à 5 ans était de 19,36 mois avec un taux de survie de 28,36 %. Les facteurs de mauvais pronostic identifiés étaient le PS supérieur ou égal à 2, le stade IV de la maladie, l’absence de traitement par les inhibiteurs de la tyrosine kinase dans les tumeurs EGFR mutées et 3 polymorphismes génétiques liés au décès précoce des malade (TNF_rs1800629, IL17F_rs763780, TLR9_rs187084).
Conclusion |
L’analyse fine des caractéristiques des différents groupes nous a permis d’identifier des facteurs pronostiques clinique et génétiques, les facteurs prédictifs de mouvais pronostique isolés nous incitent à nous diriger vers des pistes de recherche scientifique notamment dans le domaine des innovations thérapeutique, nos résultats vont s’ajouter aux travaux internationaux en apportant un modeste éclairage sur cette maladie peu connue; il est cependant nécessaire de confirmer nos résultats par des travaux sur des échantillons plus large.
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Vol 17 - N° 1
P. 248 - janvier 2025 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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