Vaginoses bactériennes : étiologies - 22/01/25


Résumé |
La vaginose bactérienne (VB) est définie par un déséquilibre du microbiote vaginal normal, riche en lactobacilles, au profit d'une prolifération polymicrobienne de bactéries anaérobies. Elle est une des causes les plus fréquentes de pertes vaginales anormales chez la femme en période d'activité génitale. Les manifestations cliniques sont un prurit génital et des sécrétions malodorantes anormales grisâtres dégageant une odeur caractéristique de poisson. Cependant, dans environ 50 % des cas, elle est asymptomatique. Elle peut être associée à des complications au cours de la grossesse et peut faciliter l'infection des femmes par des agents pathogènes sexuellement transmissibles. Le diagnostic peut être clinique lorsque la VB est symptomatique mais aussi biologique avec l'analyse du prélèvement vaginal. Le diagnostic biologique se fait habituellement grâce aux méthodes conventionnelles (évaluation de l'équilibre/déséquilibre du microbiote vaginal après coloration de Gram). Cependant, la biologie moléculaire constitue une alternative prometteuse, notamment pour mettre en évidence des espèces bactériennes responsables de VB difficilement cultivables. Le diagnostic biologique permet de définir une VB indépendamment de l'expression clinique. Le traitement consiste à rééquilibrer le microbiote vaginal à l'aide d'antibiotiques ciblant spécifiquement les bactéries anaérobies et/ou de traitements non antibiotiques comme des probiotiques, des prébiotiques, des savons acides ou des antiseptiques. De nombreux facteurs de risques épidémiologiques et comportementaux ont été identifiés, permettant ainsi la mise en place d'actions préventives limitant la survenue de ce déséquilibre.
Mots-clés : Vaginose bactérienne, Dysbiose, Microbiote vaginal, Lactobacillus, Gardnerella, Accouchement prématuré
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