Oncology clinicians are expected to have a certain insight in interactional dynamics when communicating with patients. Supervision of oncology clinicians by psycho-oncologists is an important means to enhance this insight. However, research on supervision in the oncology setting remains very scarce with most of the few studies failing to describe the supervisory process.

To evaluate the experience of oncology physicians, who participated in a structured, psychodynamic supervision centered on the clinician-patient interaction.

Medical oncologists (n=10) who benefited from three individual supervisions following a one-day reflexivity training were asked to report on their experience of the supervision, which specifically addressed interactional dynamics of the cases presented, focusing on countertransference reactions and links to clinicians’ repetitive relational patterns and biography. The semi-structured interviews were conducted by an experienced psychologist, who was not implicated in the training, and based on a guide addressing facilitators and barriers to engage in supervisions and the lived experience of supervisees.

Facilitators and barriers to engage in supervision were related to the supervisor, the supervisees, and contextual elements. Trust towards the supervisor, who demonstrated a capacity to adapt to the supervisee and knowledge of the institutional context, without having any professional ties with the supervisees, played a facilitating role. While the supervisees’ openness to be confronted with their own psychological struggles also facilitated engagement, transferential reactions towards the supervisor had positive and negative effects. The principal barrier felt by some supervisees was the confrontational approach of this type of supervision. Most participants reported a positive experience of the supervision, which was perceived as useful, interesting, valorizing and enriching. However, one participant indicated not having benefited from supervision expressing important discomfort to talk about himself.

A structured, psychodynamic- and interaction-oriented supervision is a psychologically challenging experience for oncology clinicians. However, if certain prerequisites concerning the supervisor and the context can be granted and if supervisees can engage in such a supervisory process, they clearly benefit from the experience; participation, based on a well-informed and voluntary consent, is thus an implementable and promising means to address clinicians’ own psychological contributions to problematic patient interactions.

Les cliniciens en oncologie devraient avoir une certaine compréhension des dynamiques interactionnelles en jeu dans la communication avec les patients. La supervision de cas par des psychiatres ou psychologues expérimentés en psycho-oncologie est une des approches utilisées pour améliorer cette compréhension. Les recherches sur la supervision dans le contexte oncologique restent cependant très rares, et la plupart des études sont descriptives, se limitent à l’évaluation de son appréciation par les supervisés, et n’interrogent pas le contenu des supervisions ou la technique et le processus à l’œuvre.

Évaluer l’expérience de médecins oncologues ayant participé à une supervision psychodynamique centrée sur l’interaction clinicien-patient.

Dix oncologues médicaux ayant bénéficié de trois supervisions individuelles après une journée de formation centrée sur la réflexivité ont été interrogés sur leur expérience lors des supervisions individuelles. Les trois séances de supervision étudiées abordaient spécifiquement les dynamiques relationnelles des cas présentés, en se concentrant sur les réactions contre-transférentielles et les liens possibles avec (i) des schémas relationnels répétitifs propres à chacun des supervisés et (ii) leur biographie. Les entretiens, semi-structurés, ont été menés par une psychologue expérimentée, non impliquée dans la formation. Ils étaient basés sur un guide d’entretiens abordant en particulier les facilitateurs et obstacles à la participation aux supervisions et l’expérience vécue par les supervisés.

Des facilitateurs et des obstacles à la participation à la supervision ont été identifiés aux niveaux du superviseur, des supervisés et des éléments contextuels. S’agissant du superviseur, ses compétences et connaissance du contexte institutionnel, la confiance envers lui, sa capacité à s’adapter au supervisé et l’absence de liens professionnels avec lui étaient considérés comme facilitant. Au niveau du supervisé, l’ouverture à être confronté à ses propres difficultés psychologiques facilitait également l’engagement, tandis que les réactions transférentielles envers le superviseur avaient des effets positifs et négatifs. Le principal obstacle ressenti par certains supervisés était l’approche confrontant de ce type de supervision. Un seul participant a indiqué ne pas avoir bénéficié de la supervision, mettant en avant un malaise important à parler de lui.

La participation dans une supervision psychodynamique centrée sur l’interaction clinicien-patient est exigeante pour les oncologues. Cependant, si certaines prérequis concernant le superviseur, ainsi que les conditions cadres sont respectés et les supervisés se montrent capables de s’engager, ils en bénéficient. La participation informée et volontaire à ce type de supervision pourrait donc être un moyen prometteur pour aborder avec les cliniciens la manière dont ils contribuent aux interactions problématiques avec leurs patients. Par ailleurs, l’implémentation à large échelle semble réaliste en vue des efforts de supervisions à déployer.