La fonction accommodative permet à un sujet jeune emmétrope de mettre au point à toutes distances.

La perte de cette accommodation induit diverses méthodes de correction mais qui ne sont que partiellement adaptées aux différentes tâches qu’une personne doit réaliser dans sa vie quotidienne. Le processus de lecture est variable selon les personnes comme le montrent les analyses de mouvements oculaires. Il ne nécessite pas obligatoirement une vision parfaitement nette mais un champ relativement large et homogène. Par contre une tâche de détection de défaut est plus exigeante en ce qui concerne la netteté. La notion de multifocalité recouvre en fait des méthodes très différentes qui utilisent soit des plages différentes d’un verre correcteur, soit la simultanéité des focales utilisées avec les lentilles ou les implants multifocaux ou encore la bascule loin-près entre les deux yeux. Mais l’accommodation est associée à la convergence binoculaire. Jusqu’où est-il nécessaire que les deux yeux aient une vision strictement identique pour lire confortablement ? Notre expérience et de nombreux travaux montrent qu’une certaine différence de correction peut être tolérée ce qui explique le succès de certaines corrections en bascule chez les porteurs de lentilles ou d’implants intra-oculaires. Mais cette tolérance est variable selon les personnes et doit donc être testée. Il n’y a donc pas une mais des méthodes de correction de la presbytie et des troubles accommodatifs.