La variation du rythme cardiaque post désaturations, risque cardiovasculaire et réponse à la pression positive continue - 28/02/25
, Théo Imler 2, Wen-Hsin Hu 3, Adrien Waeber 2, Geoffroy Solelhac 2, Sandrine Kerbrat 4, Abdelkebir Sabil 5, Wojciech Trzepizur 6, François Goupil 7, Audrey Thomas 8, Sébastien Bailly 9, 1, Ali Azarbarzin 3, Raphael Heinzer 2, Frédéric Gagnadoux 6Résumé |
Objectif |
La variation du rythme cardiaque engendrée par les apnées-hypopnées (ΔHR) a été identifiée comme un biomarqueur pour stratifier le risque cardiovasculaire (CV) et prédire le bénéfice du traitement par pression positive continue (PPC). Cependant la nécessité d’une notation manuelle des événements respiratoires limite l’utilisation du ΔHR. L’objectif est d’évaluer l’association entre la variation du rythme cardiaque post désaturations ΔHRoxi et le risque CV.
Méthodes |
Le ΔHRoxi a été mesuré sur les patients avec SAOS (IAH≥5) de la cohorte des Pays de la Loire de l’IRSR (PLSC ; n=5002) et de la cohorte HypnoLaus (n=1307). Des modèles de Cox ont été utilisés pour évaluer l’association entre l’incidence des évènements cardiovasculaires majeurs (MACE) et le ΔHRoxi au diagnostic. Une seconde analyse a permis d’évaluer l’impact de l’adhérence à la PPC (≥ 4h/nuit) sur le risque CV en fonction du ΔHRoxi, sur les patients traités de PLSC (n=2718).
Résultats |
Dans PLSC, 768 cas de MACE ont été répertoriés et 87 dans HypnoLaus (suivi médian de 8,0 [5,8–10,7] ans et de 7,5 [6,3–8,6] ans respectivement). Les modèles de Cox ajustés ont montré que les patients avec un ΔHRoxi élevé (vs moyen) avait un risque de MACE élevé dans PLSC (hazard ratio, HR : 1,42 [95 % IC : 1,19–1,71]) et dans HypnoLaus (HR : 1,75 [1,05–2,90]). Dans PLSC, un ΔHRoxi élevé était aussi associé à une incidence plus importante des évènements CV non mortels (n=442 ; sdHR : 1,33 [95 % IC : 1,05–1,68], p=0,016), des AVC (n=151 ; sdHR : 1,65 [95 % IC : 1,09–2,50], p=0,017), des insuffisances cardiaques (n=133 ; sdHR : 1,83 [95 % IC : 1,21–2,76], p=0,004), et de la mortalité toutes causes (n=433 ; HR : 1,37 [95 % IC : 1,07–1,76], p=0,013). Le risque de MACE était plus faible chez les patients adhérents à la PPC avec un ΔHRoxi élevé (HR : 0,69 [95 % IC : 0,48–0,98]) mais pas chez ceux avec un ΔHRoxi faible (p d’interaction=0,041).
Conclusion |
Le ΔHRoxi pourrait constituer un biomarqueur fiable et facile à mesurer pour stratifier le risque CV et prédire le bénéfice CV de la PPC dans le SAOS.
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Vol 22 - N° 1
P. 24 - mars 2025 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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