Fiabilité et validité de l’analyse vidéo 2D pour évaluer objectivement la performance des ischiojambiers pendant le H-test - 06/03/25
Résumé |
Introduction |
Le H-test est utilisé pour décider du retour au sport après une blessure aux ischio-jambiers, fréquente dans les sports de sprint et sujet à de hautes récidives après réhabilitation (13,9 à 63,3 %) [1]. Cette étude a deux objectifs : évaluer la fiabilité de l’analyse vidéo 2D et sa validité par rapport à un gyroscope électronique pour le H-test, et établir des valeurs normatives.
Matériel et méthodes |
Étude transversale incluant 30 individus en bonne santé. Les vitesses moyennes, maximales (Vmean et Vmax) et l’amplitude de mouvement (ROM) de la flexion de la hanche ont été mesurées pour évaluer la fiabilité inter-évaluateurs et test-retest en utilisant le coefficient de corrélation intra-classe et l’erreur standard de mesure (SEM). L’analyse de corrélation (r) et l’erreur typique d’estimation (TEE) ont été utilisées pour évaluer la validité vidéo/gyroscope.
Résultats |
La fiabilité inter évaluateurs était excellente. La fiabilité test-retest était excellente pour le ROM (ICC : 0,91 [IC 95 % : 0,83–0,95]), modérée pour Vmean (ICC : 0,57 [IC 95 % : 0,32–0,74]) et Vmax (ICC : 0,64, [IC 95 % : 0,43–0,79]). Des corrélations positives fortes ont été trouvées entre la vidéo et le gyroscope pour Vmax (r=0,84, [IC 95 % : 0,77–0,89]) et très fortes pour le ROM (r=0,89, [IC 95 % : 0,85–0,93]). Les hommes présentaient une Vmax plus élevée (p<0,001) que les femmes, et les femmes avaient un ROM plus élevé (p<0,001).
Discussion/Conclusion |
La sélection des essais mesurés basée sur le mouvement à ROM max ainsi que l’interdépendance entre Vmax et ROM suggère d’établir un critère d’évaluation réunissant ces paramètres dans le contexte global du mouvement. L’analyse vidéo 2D est cependant une méthode valide et fiable pour évaluer le ROM et Vmax pendant le H-test et pourrait être facilement mise en œuvre dans la pratique clinique. Les critères ponctuels décrits dans cette étude permettent une analyse fine des performances du sujet durant le H-test. Cette analyse, en relation avec le critère d’appréhension subjectif du patient semble pertinente à prendre en compte dans son évaluation. Davantage d’informations pourraient cependant émerger d’une analyse cinématique et cinétique globale du mouvement, permettant notamment d’appréhender les stratégies de mouvement propres au sujet et de mieux le caractériser [2].
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Blessure aux ischiojambiers, H-test, Retour au sport, Souplesse
Plan
Vol 25 - N° 279
P. 35 - mars 2025 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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