Le phénotype nummulaire de la dermatite atopique (DA), caractérisé par des plaques prurigineuses en forme de pièce et souvent résistant aux traitements conventionnels, illustre la complexité des sous-types de la DA, chacun associé à des endotypes distincts. Bien que le dupilumab, anticorps monoclonal inhibant les voies de signalisation de l’IL-4 et de l’IL-13, soit approuvé pour la DA sévère dès l’âge de 6 mois et pour les formes modérées à sévères à partir de 12 ans, son efficacité pour la variante nummulaire chez les enfants reste peu documentée.

Évaluer l’efficacité du dupilumab chez un enfant atteint d’une forme nummulaire de DA.

Un enfant de 9 ans est présenté avec une forme nummulaire de DA, d’intensité sévère, apparue à l’âge de 5 mois et ayant échoué à divers traitements : dermocorticoïdes, photothérapie UVB, méthotrexate et ciclosporine. Cependant, deux mois après l’initiation du dupilumab, une rémission complète (EASI 100) est constatée.

La variante morphologique nummulaire de la DA se caractérise par une signature immunitaire de type Th17, en plus de l’immunité Th2. Une étude rétrospective récente a évalué l’efficacité du dupilumab chez des enfants (n=14) atteints de lésions nummulaires de DA, révélant une amélioration significative chez 86 % d’entre eux après une médiane de 2,5 mois de traitement. Ces résultats confirment que l’immunité de type 2 constitue la voie dominante dans ce sous-type de la DA et devrait être la cible privilégiée des approches thérapeutiques.

Le dupilumab est associé à des résultats significatifs dans la prise en charge de la variante nummulaire de la DA. La corrélation entre les différents phénotypes de la DA et leurs mécanismes moléculaires sous-jacents met l’accent sur la nécessité d’une médecine de précision pour optimiser la prise en charge de nos patients.