Les antidépresseurs (AD) sont principalement indiqués dans le traitement des troubles dépressifs, mais ils sont également utilisés dans la prise en charge d'autres troubles psychiatriques (troubles anxieux, trouble obsessionnel-compulsif, troubles liés aux facteurs de stress, troubles des conduites alimentaires, etc.), ainsi que de certains troubles somatiques (syndromes douloureux, énurésie d'origine non organique chez l'enfant, etc.). D'un point de vue mécanistique, les AD agissent sur plusieurs voies (notamment sérotoninergique, noradrénergique, dopaminergique, glutamatergique/GABAergique) et via différents mécanismes d'action. Sur le plan thérapeutique, le choix d'une classe de traitement ou d'une molécule précise, ainsi que sa posologie, dépend de plusieurs facteurs, tels que la gravité du trouble, les symptômes prédominants, ainsi que des caractéristiques propres au patient (comorbidités somatiques) et au traitement. L'identification de ces facteurs permet d'optimiser la prescription afin d'obtenir un meilleur rapport bénéfice/risque. Des stratégies de potentialisation du traitement sont possibles (augmentation de la posologie de l'AD, association de deux AD à mécanismes différents, et combinaison d'un AD avec un antipsychotique atypique, un thymorégulateur ou autres). Une adaptation de la prescription peut être requise dans certaines conditions ou pour des populations spécifiques (enfants, personnes âgées, grossesse, allaitement, maladies hépatiques, rénales ou cardiovasculaires). Une attention particulière doit être portée aux effets indésirables, spécifiques à une molécule ou à une famille de traitements, susceptibles d'entraîner une mauvaise observance ou un arrêt du traitement s'ils ne sont pas pris en compte.