Depuis 2013, la radioprotection en France a connu des évolutions majeures pour répondre aux directives européennes et aux innovations technologiques. Le cadre réglementaire a été renforcé, notamment à travers le Code de la santé publique et le Code du travail, pour la radioprotection des patients et des travailleurs. Pour les patients, les principes de justification et d'optimisation des actes radiologiques sont essentiels. Les doses délivrées doivent être optimisées, tracées et évaluées en s'appuyant sur les niveaux de référence diagnostiques et des guides de bonnes pratiques. La maintenance et les contrôles de qualité des équipements sont obligatoires tout comme la formation renforcée des professionnels. En radiologie interventionnelle, où les expositions sont les plus importantes, un suivi postinterventionnel est fortement recommandé par la Haute Autorité de santé dès que les seuils de dose sont atteints afin de prévenir les effets cutanés radio-induits. Pour les travailleurs, les limites d'exposition ont été abaissées et les dispositifs de surveillance médicale et dosimétrique renforcés. Les zones surveillées ou contrôlées doivent être délimitées autour des sources de rayonnement, et les travailleurs sont classés en catégories A ou B selon leur niveau d'exposition. Leur suivi inclut une dosimétrie passive et, si nécessaire, opérationnelle, ainsi qu'un suivi médical adapté. Ces évolutions ont permis d'optimiser les doses reçues par les patients et de réduire l'exposition des travailleurs. Cependant, le rôle des physiciens médicaux et des conseillers en radioprotection reste essentiel pour former/sensibiliser les professionnels, optimiser les pratiques, assurer rigoureusement le suivi de la conformité et identifier les situations à risque. Ainsi, la radioprotection s'articule autour des principes fondamentaux de justification, optimisation et limitation des doses, garantissant sécurité et qualité dans l'utilisation des rayonnements ionisants.