French protocol for diagnosis and management of type 1 interferonopathies - 04/06/25
Protocole national de diagnostic et de soins – Interféronopathies de type 1
, Odile Boespflug-Tanguy c, Guilaine Boursier d, Marie Hully e, Bénédicte Neven f, g, Florence Renaldo h, i, Héloïse Reumaux j, Sébastien Viel k, Marie-Louise Frémond f, g, ⁎
, Isabelle Melki g, l, ⁎ 
Contributors
Abstract |
Type I interferonopathies are rare genetic diseases characterised by excessive production or signalling of type I interferons (IFN-I), which are key cytokines in the antiviral response. These conditions lead to inappropriate activation of IFN-I pathway, even in the absence of viral stimulation. Over thirty monogenic conditions have been identified, with Aicardi-Goutières syndrome being the most common. The genes involved often relate to the metabolism of intracellular nucleic acids, their detection and signalling pathways, contributing to excessive IFN-I production or signalling. Features usually appear early in life, often within the first year, but diagnosis can also occur in adulthood. It is important to investigate whether there is a family history of consanguinity or vertically transmitted conditions. Key diagnostic features include: (1) Neurological: pseudo-encephalitic phase, psychomotor development retardation or regression, static encephalopathy, spasticity, microcephaly, aseptic lymphocytic meningitis. (2) Radiological: cerebral calcifications, white matter signal abnormalities, cerebral atrophy. (3) Dermatological: chilblains, skin necrosis, skin lesions suggestive of systemic lupus erythematosus (SLE), vasculitis, livedo, panniculitis. (4) Ophthalmological: early-onset glaucoma. (5) Musculoskeletal: myalgia, myositis, joint deformity with calcification, joint subluxation. (6) Pulmonary and renal: interstitial lung disease, pulmonary fibrosis, alveolar haemorrhage, lupus nephritis. (7) Laboratory evidence: lymphopenia, elevated erythrocyte sedimentation rate with normal C-reactive protein, positive antinuclear antibodies. Type I interferonopathies can mimic more common conditions like viral foetopathy or systemic lupus erythematosus. The disease expressivity is variable, even within the same family, making a detailed family history essential. The hallmark of these diseases is increased IFN-I levels in peripheral blood and/or cerebrospinal fluid, a test available only in specialised laboratories. Based on clinical suspicion, patients should be referred to an expert centre. There is no curative treatment to date. Management is multidisciplinary, focusing on symptomatic treatment. In cases of systemic or dermatological involvement, immunosuppressive therapy may be considered, though it increases susceptibility to viral infections. Vaccinations should be updated, with live vaccines contraindicated during immunosuppression unless otherwise specified (Appendix A). Monitoring development, supporting disability, and coordinating with social and medical institutions are also crucial aspects of care.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Résumé |
Les interféronopathies de type I sont des maladies rares caractérisées par une production ou une signalisation excessive des interférons de type I (IFN-I), des cytokines clés dans la réponse antivirale. Ces maladies génétiques entraînent une activation inappropriée des voies de production ou de signalisation des IFN-I, même sans stimulation virale. Plus de trente formes génétiques ont été identifiées, la plus courante étant le syndrome d’Aicardi-Goutières. Les gènes impliqués concernent souvent le métabolisme des acides nucléiques intracellulaires, leurs voies de détection et les mécanismes de signalisation, contribuant à une production excessive d’IFN-I. Les symptômes apparaissent généralement tôt dans la vie, souvent dès la première année, mais un diagnostic peut aussi être posé à l’âge adulte. Une consanguinité ou une histoire familiale de transmission verticale sont recherchées et évoquent respectivement une cause récessive ou dominante d’hérédité. Les caractéristiques diagnostiques clés incluent : (1) Neurologiques : phase pseudo-encéphalitique, retard ou régression du développement psychomoteur, encéphalopathie fixe, spasticité, microcéphalie, méningite lymphocytaire aseptique. (2) Radiologiques : calcifications cérébrales, anomalies de signal dans la substance blanche, atrophie cérébrale. (3) Dermatologiques : engelures, nécrose cutanée, lésions cutanées suggérant un lupus érythémateux systémique (LES), vascularite, livedo, panniculite. (4) Ophtalmologiques : glaucome précoce. (5) Musculosquelettiques : myalgie, myosite, déformation articulaire avec calcification, subluxation articulaire. (6) Pulmonaires et rénales : maladie pulmonaire interstitielle, fibrose pulmonaire, hémorragie alvéolaire, néphrite lupique. (7) Biologiques : lymphopénie, vitesse de sédimentation élevée avec CRP normale, anticorps antinucléaires positifs. Les interféronopathies de type I peuvent mimer des conditions plus courantes comme une fœtopathie virale ou un lupus systémique. L’expressivité de la maladie est variable, même au sein d’une même famille, d’où l’importance d’une histoire familiale détaillée. Le marqueur de ces maladies est l’augmentation des niveaux d’IFN-I dans le sang périphérique et/ou le liquide céphalorachidien, test disponible uniquement dans des laboratoires spécialisés. En cas de suspicion clinique, les patients doivent être orientés vers un centre expert. Il n’existe pas de traitement curatif à ce jour. La prise en charge est multidisciplinaire, centrée sur le traitement symptomatique. En cas d’atteinte systémique ou dermatologique, une thérapie immunosuppressive peut être envisagée, bien qu’elle augmente la susceptibilité aux infections virales. Les vaccinations doivent être à jour, et les vaccins vivants sont contre-indiqués pendant l’immunosuppression sauf indication contraire. Le suivi du développement, le soutien au handicap et la coordination avec les structures sociales et médicales sont également essentiels.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Keywords : Type I interferonopathies, Type I interferons, Diagnosis, Management, Aicardi-Goutières syndrome, COPA, SAVI
Mots clés : Interféronopathies, Interférons de type I, Diagnostic, Traitement, Syndrome Aicardi-Goutières, COPA, SAVI
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Vol 46 - N° 6
P. 320-340 - juin 2025 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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