Étude épidémiologique des stratégies nutritionnelles chez l’ultratraileur amateur participant aux courses de 50 à 110 km sur l’île de La Réunion. Une alimentation guidée par la santé plus que par la performance - 11/06/25
Epidemiological study of nutritional strategies in amateur ultra-marathoner participating in 50 to 110 km races on Reunion Island. A diet guided by health rather than performance
Résumé |
Objectif |
La pratique de l’ultratrail se démocratise et sa pratique gagne des populations d’origines socioculturelles diverses rendant nécessaire l’évaluation de l’adéquation des apports nutritionnels avec les besoins particuliers de ces sportifs.
Méthode |
Étude descriptive transversale des habitudes alimentaires et des apports nutritionnels en période pré-, per- et post-compétitive de coureurs ayant terminé un ultratrail d’une distance comprise entre 50 et 110km sur l’île de La Réunion entre mars et décembre 2022, par autoquestionnaire rempli dans les 2 semaines suivant la compétition.
Résultats |
Trois cent trente-neuf ultratraileurs ont répondu au questionnaire. Parmi les 69 % de coureurs ayant estimé leurs ingestas glucidiques, 53 % déclarent consommer moins de 30g/h, 45 % entre 30 et 60g/h et seuls 5 coureurs (2 %) plus de 60g/h. Parmi les 95 % de coureurs ayant estimé leur consommation de boissons, 4 % prétendent consommer moins de 200mL/h, 32 % entre 200 et 400mL/h, 54 % entre 400 et 1000mL/h et 9 % plus d’1L/h. La plupart planifient leurs apports et 8 % se guident « à la soif ». En raison de leur pratique sportive, plus de la moitié des ultratraileurs concernés déclarent modifier leurs habitudes alimentaires en privilégiant des aliments bénéfiques pour leur santé (augmentation de fruits et légumes, de fibres, diminution de « sucres rapides » et de graisses saturées), et réduire leur consommation alcoolo tabagique. Les adaptations alimentaires sont principalement déterminées par l’expérience personnelle et le milieu sportif.
Discussion et conclusion |
Si les habitudes alimentaires et les bénéfices apportés par la pratique sportive garantissent un excellent état de santé, une grande proportion des ultratraileurs déclarent des apports glucidiques et hydriques faibles surtout dans ce contexte de climat tropical qui paraissent problématiques pour les performances et la santé à court terme. Des études évaluant précisément les consommations permettraient d’objectiver ces déclarations.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Objective |
The practice of ultra-marathon is becoming increasingly popular, with populations from a wide range of socio-cultural backgrounds taking part, making it necessary to assess the adequacy of nutritional intakes with the needs of these athletes.
Method |
Cross-sectional descriptive study of the dietary habits and nutritional intakes in the pre-, per- and post-competition periods of runners who completed an ultra-marathon over a distance between 50 and 110km on Reunion Island between March and December 2022, using a self-questionnaire completed within 2 weeks of the competition.
Results |
Three hundred and thirty-nine ultra-marathoners completed the questionnaire. Of the 69% of runners who estimated their carbohydrate intake, 53% declare consuming less than 30g/h, 45% between 30 and 60g/h and only 5 runners (2%) more than 60g/h. Of the 95% of runners who estimated their drink intake, 4% claim to consume less than 200mL/h, 32% between 200 and 400mL/h, 54% between 400 and 1000mL/h and 9% more than 1L/h. Most plan their intake, and 8% drink to thirst. Due to their sports practice, more than half of the ultra-marathoners concerned declare changing their dietary habits by favoring foods that are beneficial to their health (more fruit and vegetables, fiber, less “fast sugars” and saturated fats), and reduce their alcohol and tobacco consumption. Dietary adjustments are mainly determined by personal experience and the sports community.
Discussion and conclusion |
While dietary habits and the benefits of sporting activities guarantee excellent health, a large proportion of ultra-marathoners report low carbohydrate and water intakes, especially in this tropical climate, which appear problematic for short-term performance and health. Studies precisely evaluating consumption would enable these declarations to be objectified.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Trail, Ultra-endurance, Nutrition, Hydratation
Keywords : Trail running, Ultra-endurance, Nutrition, Hydration
Plan
Vol 40 - N° 4
P. 299-308 - juin 2025 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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